La consécration nationale.
Suite de la neuvaine proposée par Hozana
« Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallées de Domrémy ; des siècles reculés au temps où languit notre vie, vous avez écrit les meilleures pages de notre histoire. Aussi la France reconnaissante aujourd’hui, comme autrefois, vous honore sur la Montagne sainte que vous avez choisie, que l’Étranger ne foulât jamais en vainqueur, où la Foi vous éleva votre temple le plus merveilleux et le plus célèbre. »
C’est avec ces mots que l’ensemble des évêques de France réunis au Mont saint Michel, le 29 septembre 1912 se sont adressés à saint Michel pour lui consacrer solennellement notre pays.
Pour les 500 ans de la naissance de Jeanne d’Arc, alors que la première guerre mondiale est déjà en germe, les chefs de l’Eglise de France ont voulu faire cette démarche solennelle de Foi et d’Espérance. Ce ne sont pas leurs diocèses respectifs qu’il ont confiés à saint Michel, mais l’âme de la France toute entière dont ils ont ensemble la charge : « cette consécration solennelle, nous la voulons nationale et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte séculaire qui lie la France au Prince des Anges. ».
Conscients que cette consécration de la France ne peut passer que par la conversion des cœurs, ils invitent tous leurs compatriotes à se tourner vers le Bon Dieu et à se mettre à l’ouvrage pour que son règne vienne.
En pasteurs du peuple français, ils montrent le chemin :
«Les volontés fléchissent et les courages chancellent: Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les âmes justes et les peuples vaillants. »
Méditation : Se donner complètement.
Nous ne cessons de demander au Bon Dieu la conversion de la France. Mais la conversion de la France ça n’est rien d’autre que la conversion de chaque Français. Nous-même, d’abord, bien sûr. Mais combien sont-ils aujourd’hui nos compatriotes qui n’ont jamais eu l’occasion de parler sérieusement du Bon Dieu avec un chrétien sûr de sa Foi ? Nous nous imaginons que l’apostolat est une affaire de saints, mais si nous attendons d’être canonisés pour annoncer Jésus, nous ne serons jamais des saints et la France oubliera pour de bon les promesses de son Baptême.
« Nous ne sommes pas venus au monde pour “végéter’’ mais pour laisser une empreinte » disait le Pape François aux JMJ de Cracovie il y a un mois.
« Le temps qu’aujourd’hui nous vivons n’a pas besoin de jeunes-canapés, mais de jeunes chaussant des crampons. Il n’accepte que des joueurs titulaires sur le terrain, il n’y a pas de place pour des réservistes. Le monde d’aujourd’hui vous demande d’être des protagonistes de l’histoire, parce que la vie est belle à condition que nous voulions la vivre. »
A la suite des évêques français de 1912, le Pape nous appelle à nous engager concrètement pour faire régner le Christ. Il nous appelle à voir grand et c’est à la mesure du défi qui est le nôtre.
Que cette neuvaine soit pour nous l’occasion de nous interroger en vérité : que faisons-nous au quotidien pour annoncer le Bon Dieu à nos compatriotes ? Nous n’avons plus le temps de réfléchir dans nos canapés. Des âmes se perdent à côté de nous parce que le Christ ne leur a jamais été annoncé. Bien sûr il nous faut d’abord en témoigner dans nos vies mais ça n’est pas suffisant. En Egypte, les chrétiens risquent 10 ans de prison s’ils sont surpris à évangéliser. Pourtant ils sont nombreux, dans chaque paroisse, à former des équipes accompagnées d’un prêtre pour aller passer une semaine dans les oasis afin d’y annoncer l’Evangile. Et nous ?
Intention de prière pour la France.
Prions pour tous les Français qui ne connaissent pas Jésus. Demandons au Seigneur le courage de l’annoncer et la grâce de témoigner de Lui par notre comportement au quotidien.
Dire un "Notre-Père", un "Je vous salue Marie" et un "Gloire au Père".
Intention de prière pour nous.
Le pape François dans le Campus Misericordiae à Brzegi, en Pologne, le 30 juillet 2016 |
Prions pour demander au Bon Dieu la grâce de nous engager complètement à son service. L’appel du Pape François nous semble peut-être vertigineux. Nous ne voyons pas bien comment marquer l’histoire. Pourtant le Bon Dieu nous a choisi, nous, personnellement, pour vivre à cette époque et y laisser Son empreinte. Demandons-Lui la grâce de comprendre notre mission en ce monde et à saint Michel de nous aider à l’accomplir.
Dire un "Notre-Père", un "Je vous salue Marie" et un "Gloire au Père".
Dire la prière de Léon XIII à saint Michel Archange :
Défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon.
Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant.
Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes.
Ainsi soit-il.
Faire le signe de croix.
IMPORTANT :
C'est aujourd'hui le dernier jour de notre neuvaine. Pour terminer en beauté, il serait bon que nous assistions à la messe en l'honneur de Saint-Michel.
Pour ceux qui le peuvent, nous vous donnons rdv à Paris, à l'église Saint-Michel des Batignolles ce soir à 19h pour la messe qui sera célébrée par Monseigneur Santier (métro la fourche, 3 Place Saint-Jean, 75017 Paris). Les intentions de prière de cette messe seront celles du dernier jour de la neuvaine.
Pour ceux qui n'habitent pas à Paris, prêtres ou laïcs, n'hésitez pas à organiser / vous retrouver à une messe dans votre paroisse.
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses
dans mon cœur (cf Luc 2,19)