Habituellement, je vous donne la parole du dimanche prise
dans l’une ou l’autre lecture de la liturgie.
Aujourd’hui, je vous offre un commentaire de Marie-Noëlle
Thabut, bibliste passionnée, bien connue des ondes de Radio Notre-Dame, et des
revues Panorama et Magnificat, en lien bien sûr avec la lecture du livre de l’exode,
lu ce jour par le peuple des chrétiens.
Oui, j’ai vu la misère de mon peuple en Egypte !
Lorsqu'on fréquente un tant soit peu l'ancien testament,
on s'aperçoit que l'épisode du buisson ardent est le socle de la foi et de
l’espérance des prophètes.
C’est grâce à cette extraordinaire découverte de Moïse que la foi du peuple d’Israël a pu traverser les siècles.
C’est grâce à cette extraordinaire découverte de Moïse que la foi du peuple d’Israël a pu traverser les siècles.
Et peut-être notre propre foi serait-elle mieux assurée
si nous ne l’avions jamais oublié.
À vrai dire, et c’est la toute la grandeur de cet épisode, il ne s’agit évidemment pas d’une découverte: c’est une révélation de Dieu. Toute l’initiative vient de lui.
C’est Dieu qui a attiré Moïse par l’étrange vision d’un
buisson qui brûlait longuement sans rien altérer aux alentours.
C’est Dieu encore qui a appelé Moïse du milieu de ce feu
pour lui révéler que l’incandescence d’un arbre en feu n’était qu’une pâle
image de sa sollicitude envers son peuple.
Moïse, lui, restait interloqué, intimidé. Et c’est là que
Dieu a prononcé cette phrase qui mériterait de rester gravée en « lettres
de feu » dans toutes nos mémoires :
Oui,
j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je
connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer. (Ex 3, 7-8)
Dieu voit la souffrance des hommes, donc il intervient,
donc il envoie Moïse : l'action de Dieu suppose la collaboration de celui que
Dieu appelle... Encore faut-il que celui que Dieu appelle accepte de répondre à
cet appel... Encore faut-il que celui qui souffre accepte d'être secouru.
C’est cette conviction que Dieu reste en permanence
proche des souffrances des hommes qui autorise toutes les audaces dans la
prière des malheureux comme dans les combats de ceux qui œuvrent d’une manière ou d’une autre pour le
mieux-être de leurs frères.
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