Assomption de Marie, par Murillo, musée de saint Saint-Saint-Petersbourg. |
La fête de
l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse,
l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie. On dit assomption (d’un mot latin qui signifie
enlever) et non ascension (monter)
pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d’un
privilège particulier. Cette fête fut célébrée à partir du Concile d’Éphèse
(431) qui avait proclamé Marie Mère de Dieu.
Fixée au 15
août, au commencement du VIe siècle, elle s’enrichit d’une vigile dès
le début du VIIIe siècle. Elle a donc toujours été un jour de fête
dans l’Église, surtout en France, à partir du vœu de Louis XIII*, puis dans l’Église universelle, à
partir de 1950, année de la proclamation du dogme de l’Assomption par le Pape
Pie XII.
Comme pour
toutes les fêtes chrétiennes, il faut en chercher l'origine dans la vie du
Christ. Si Marie est aujourd'hui honorée d'une façon toute particulière, c'est
parce qu'elle a accepté d'être la Mère du Sauveur. L'humble fille de Nazareth à
qui l'ange Gabriel a annoncé qu'elle serait la mère du Christ a répondu "
Oui ". Marie a accueilli dans sa chair, celui qui est l'origine de toute
vie.
Les
Évangiles sont d'une discrétion étonnante sur Marie. Il faut beaucoup
d'attention pour apercevoir sa figure, car le cœur du message des Évangiles,
c'est la Révélation d'un Dieu Père par son Fils Jésus. Si les Évangiles ne
s'attardent pas sur Marie, celle-ci n'en est pas moins présente auprès de son
Fils, comme à Cana ou bien encore au pied de la Croix. Marie est " la
servante du Seigneur " comme le dit le Magnificat. Marie accompagne la vie
de Jésus car elle est à sa manière une disciple. Une femme qui a su écouter la
Parole de Vie et se mettre à son service.
Quand Jésus
ressuscite, c'est le triomphe de la vie qui est manifesté au grand jour. La
mort n'a pas pu retenir captif le Maître de la vie. Jésus n'a pas connu la
corruption du tombeau. C'est notre salut, notre bonheur qui est ainsi annoncé.
La mort n'a pas le dernier mot. Avec la Résurrection de Jésus, c'est l'annonce
de notre propre résurrection personnelle qui est dévoilée.
" Je
crois en la résurrection de la chair ".
L'affirmation du Credo est constitutive
de notre foi chrétienne. Croire en Dieu, croire en son Fils et en sa Bonne
Nouvelle, c'est croire aussi à la vie éternelle et à la résurrection des corps.
Marie est
désignée comme la première des croyantes parce qu'elle a cru en la venue du Christ.
La fête de l'Assomption est issue de cette " logique " de foi. Si
Marie est la première de ceux qui ont placé leur foi en Jésus, il est naturel
qu'en elle soit manifestée avant tout autre ce en quoi elle a vraiment cru. Or,
la Résurrection de la chair fait partie de sa foi. L'Assomption est la
célébration de l'accueil en Marie de la vie éternelle jusque dans sa chair.
* En 1637, le roi Louis XIII désespérait de ne pas
avoir d'enfant, ce qui posait, de plus, un grave problème politique. Il décida
donc de consacrer son royaume à la Vierge Marie et qu'il se ferait dans chaque
paroisse de son Royaume une procession le 15 août tout cela pour demander la
grâce d'avoir un héritier. En 1638 naissait Louis Dieudonné, que nous
connaissons mieux sous le nom de Louis XIV. Le vœu de Louis XIII donna une
importance accrue à la fête du 15 août e France, où les processions se
multiplièrent. Dans le calendrier républicain, ce jour reste férié. Aujourd'hui
encore cette journée est l'occasion de nombreuses manifestations religieuses et
populaires au cœur de l'été.
Sources diverses.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1864)
Le voeux de Louis XIII, 1824.
Cathédrale de Montauban.
Le voeux de Louis XIII, 1824.
Cathédrale de Montauban.
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