Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

vendredi 5 septembre 2014

Le château des Dames: Chenonceau.


Surnommé, avec raison, "le château des Dames", Chenonceau a été aimé, administré, mis en valeur et protégé par des femmes : 





De gauche à droite: Catherine Briçonnet, Diane de Poitiers, Catherine de Médicis,  Louise de Lorraine, Louise Dupin, Marguerite Pelouze, Simone Menier. 

Toutes hors du commun, elles ont pour certaines, marquées l’Histoire avec un grand H, et pour les autres plus simplement, la vie de ce magnifique château.

Tour Marques.
L’histoire de Chenonceau (forteresse médiévale au départ) commence très tôt autour du XIIIème siècle avec la famille Marques. Son emplacement stratégique sur le Cher permet de gérer les flux commerciaux. Il demeure dans cette famille jusque vers 1496. C’est à partir de cette époque que commence la “lignée féminine”

C'est Thomas Bohier qui achète ce beau domaine. Très occupé par ses royaux employeurs (Chambellan de Charles VIII, général des finances sous Louis XII et François Ier ) il est donc souvent absent.  
C'est sa femme Katherine Briçonnet qui va entreprendre, coordonner les nombreux travaux. L’ancien château des Marques sera rasé, il en demeure seulement la tour et un puits dans l'avant cour. 


Un nouveau logis est édifié sur les piles de l’ancien moulin (à l'intérieur de ces piles, les cuisines du Château seront installées, ravitaillées directement par bateaux).

Les travaux durent de 1513 à 1521.  Femme de caractère, Katherine par ses idées pionnières, son ouverture d’esprit et son goût pour les arts, a posé les bases d’une véritable merveille architecturale, célèbre aujourd’hui dans le monde entier.

Racheté par la couronne en 1535, il est donné par Henri II à sa maîtresse, la belle Diane de Poitiers. 


Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, embelliront successivement le château. 
Lit à baldaquin dans la chambre Catherine de Médicis.


Chambre des 5 Reines.
La chambre des 5 Reines ainsi nommée en souvenir des 2 filles et 3 belles-filles de Catherine de Médicis. Plafond à caisson et tapisserie des Flandres du XVIème.




Détail d'une tenture. 




Louise de Lorraine après l'assassinat de son époux le Roi Henri III, se retira au château de Chenonceau dans le recueillement et la prière.

Vêtue de blanc selon l'étiquette du deuil royal, elle fut surnommer la Reine Blanche.

Elle orne sa chambre d'attributs de deuil: plumes ou pennes symbolisant les peines. Couronnes d'épines, cordelières des veuves.
Chambre de Louise de Lorraine.





Escalier avec voûte à berceau "à l'antique"

De très belles toiles ornent les différentes pièces: 

"La Vierge au voile bleu" de Giovani Battista Sassoferrato (1685)





"L'enfant Jésus et St Jean-Baptiste". Rubens (1577-1640)

Un portrait du Roi Louis XIV dans le salon du même nom.


Les cuisines remarquablement bien meublées, sont installées dans les énormes soubassements que forme les 2 premières piles assisses dans le lit du Cher. Différentes pièces:  L'office, la salle à manger du personnel, la boucherie, le garde-manger.

Une magnifique collection de casseroles en cuivre rutilant.

Le mobilier du xvie siècle a été remplacé pendant la Première Guerre mondiale en un équipement plus moderne, pour soutenir les besoins de l'hôpital.




Four à pain.
Vierge à l'enfant en marbre de carrare dans la chapelle.

Chenonceau fut sauvé des rigueurs de la Révolution par Madame Dupin, grande amie de J-J Rousseau (Arrière grand-mère de G.Sand) C'est elle qui eut l'idée de transformer la chapelle en réserve à bois, la préservant ainsi de la destruction.


Lors de la première guerre mondiale, loin des tranchées, Chenonceau connait les douleurs de la guerre. Simone Menier, infirmière major, administre l’hôpital installé dans les deux galeries du château, transformées et équipées au frais de sa famille (les chocolats Menier).
2 254 soldats blessés y seront soignés jusqu’en 1918.

Source image:  ICI

C’est encore une femme, propriétaire et conservatrice, qui gère aujourd’hui la destinée du château: Mme Laure Menier.

Cette empreinte féminine toujours présente au cours des siècles,  préserve le château des conflits et des guerres pour en faire un lieu de paix, de culture. 




Quoi de plus agréable que d’être reçu dans chaque pièce...
.... par de somptueux bouquets de fleurs fraîches et odorantes....



 .... qui nous accueillent comme des hôtes de marque! 
Seule lumière de la chambre de Louise de Lorraine!


Les fleuristes du château sont aussi des artistes!



Cette collection de fleurs éphémères est pour moi aussi précieuse que les collections de tapisseries qui suivent:

Collection dite "les mois Lucas" De Lucas de Leyde. Bruxelles, XVIIè.


A gauche tapisserie de Bruxelles "le cycle de Cérès" XVIIè. Située dans la chambre de Césart de Vendôme.
En bas à droite : le Roi David., XVIè
Pour terminer cette visite, un petit tour par les jardins, afin de profiter de la vue exceptionnelle et de la douceur de cette journée de fin d'été! 

Jardin de Catherine de Médicis (5500 m2)

 Jardin de Diane de Poitiers (12000 m2)







C'est par cette magnifique allée que nous terminons notre visite. Merci de m'avoir accompagné!


1 commentaire:

  1. Quel joli reportage et belles photos. Ca donne d'autant plus envie de s'y rendre ! bonne journée !

    RépondreSupprimer