C’est tellement beau de fêter Noël. C’est une fête qui mérite tellement d’être fêtée. C'est la fête qui émerveille les enfants et encore plus les parents émerveillés de l’émerveillement de leurs enfants.
Oui, dit Dieu, je me réjouis que vous fêtiez Noël surtout lorsque vous le fêtez
dignement.
Envoyer son Fils Très-aimé, son Unique, sur une poussière de terre, sur une poussière de poussière perdue dans l’infini des mondes, appelez ça comme vous voulez, dit Dieu: c’est de la folie, de la folie sublime mais de la folie.
Envoyer son Fils surdoué, je le dis sans prétention, mais avec fierté tout de même, envoyer un Fils qui est votre Parole, votre expression la plus parfaite, votre Parole qui a fait les galaxies et les mondes de galaxies, envoyer votre Parole pour l’entendre babiller: areuh, areuh dans une mangeoire de planches pourries. Moi, dit Dieu, je le dis bien haut: c’est de la folie, de la folie généreuse, mais de la folie.
Envoyer sur terre un Fils chéri qui pèse pour vous plus que toutes les étoiles réunies, je le dis parce que c’est vrai, et entendre un berger admiratif dire « Oh, il pèse au moins quatre kilos, ce petit ! »
Vous vous rendez compte, car je l’ai entendu de mes oreilles divines que « votre Fils pèse quatre kilos » !
Je sais ! Je sais ! Vous me direz que c’est un beau poids pour un bébé.
Mais quand même ! Ce n’est pas évident quand on est Dieu d’entendre dire que Dieu pèse quatre kilos!
Envoyer donc un Fils qui pèse tant pour vous, sur une terre où il pèse si peu, appelez ça comme vous voulez, Moi, dit Dieu, je dis que c’est de la folie, de la folie douce, peut-être, mais de la folie.
Envoyer sur terre, son fils bien-aimé sans prendre le temps de retenir une chambre d'hôtel tellement j'étais sûr que tous les hommes du monde se précipiteraient pour lui offrir une chambre, la meilleure chambre, la chambre à donner, celle qu'on donne à l'ami de passage, ou même leur propre chambre parce qu'elle est la mieux chauffée.
Envoyer son fils pour le voir se réfugier dans un abri minable, vous pouvez penser ce que vous voulez, mais je continue à dire que c'est de la folie, de la folie héroïque, je veux bien mais de la folie quand même.
Envoyer sur la terre son fils, son héritier, le roi du monde. Lui qui a fait le monde et à qui le monde appartient, le propriétaire du monde.
Envoyer son fils pour ne posséder que les planches pourries d'une mangeoire berceau, puis plus tard quand je regarde loin, les planches rugueuses d'une croix inconfortable, dites ce que vous voulez, dit Dieu, mais reconnaissez que c'est de la folie ».
Oui Noël, c'est vraiment la folie de l'Amour de Dieu!
Extrait d'une conférence de P. Nicolas Buttet: "Noël, une folie."
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