Athanase d’Alexandrie : Un amoureux du Verbe Incarné !
Athanase d’Alexandrie est un personnage incontournable tant
pour l’historien de l’Eglise que pour l’historien des dogmes. Né à Alexandrie à
la fin du III° siècle, il monte sur le siège épiscopal de sa propre ville en
328 alors qu’il n’a pas encore 30 ans.
Son élection à la plus haute charge ecclésiastique d’Egypte l’entraîne
dans un combat sans issue avec les mélétiens. (Partisans de l’Evêque Mélitios de Lycopolis, aujourd’hui Assiout)
Sur le plan doctrinal, Athanase se remarque par « l’orthodoxie »
héritée d’Alexandre, son prédécesseur, et des grands noms de « l’Ecole d’Alexandrie »,
Deny, Clément et Origène.
Après la défaite du vieux prêtre Arius, Athanase s’oppose à
la doctrine théologique que confessait celui-ci : la négation de la
divinité du Logos (Verbe) de Dieu incarné (Jésus ne pouvait pas être à la fois :
vrai Dieu et vrai homme).
Dès la fin du concile de Nicée (325), Athanase manifeste un
dynamisme particulier pour défendre la foi signée par les Pères conciliaires à
Nicée.
Cependant, le rôle
stupéfiant qu’il joue dans l’Empire chrétien (dirigé par Constantin et ses
fils, de 324 à 361), l’amène à s’impliquer,
contre sa volonté, dans une agitation politique et religieuse sans précédent.
Peu de personnages ont été l’objet de tant de haine, au
point de subir 5 exils sous autant d’empereurs,
cumulant au passage plus de 17 ans hors
de son siège épiscopal, et en même temps le sujet de l’amitié indéfectible
des fidèles d’Alexandrie après chacun de ses retours à sa charge.
A travers ses écrits, Athanase exprime de fortes convictions
qui s’opposent à la politique impériale et à la théologie d’Arius. Il crée un
langage théologique propre, intentionnellement non technique, afin de partager
avec ses fidèles la foi commune de l’Eglise et de les convaincre de rester unis
à leur évêque.
Je vous laisse découvrir un de ses écrits :
" Voici donc la
foi catholique:
Il nous faut vénérer
un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l'unité, sans confondre les
personnes ni séparer la substance.
Car autre est la
personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit-Saint. Et
pourtant le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont un dans la divinité, égaux
dans la gloire, coéternels dans la majesté. Tel est le Père, tel est le Fils,
et tel est l'Esprit-Saint.
Le Père est incréé, le
Fils est incréé, l'Esprit-Saint est incréé. Le Père est immense, le Fils est
immense, l'Esprit-Saint est immense. Le Père est éternel, le Fils est éternel,
l'Esprit-Saint est éternel. Et pourtant il n'y a pas trois éternels, mais un
seul éternel. Ni trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé, et un
seul immense.
De même le Père est
tout-puissant, le Fils est tout-puissant, l'Esprit-Saint est tout-puissant. Et
pourtant il n'y a pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant. De même
le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Et pourtant il
n'y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu.
De même Seigneur est
le Père, Seigneur est le Fils, Seigneur est l'Esprit-Saint. Et pourtant il n'y
a pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur. Car de même que la vérité
chrétienne nous oblige à confesser que chaque personne prise à part est Dieu et
Seigneur, ainsi la religion catholique nous défend de dire qu'il y a trois
Dieux ou trois Seigneurs.
Le Père n'a été fait
par personne, ni créé, ni engendré. Le Fils est du Père seul, non pas fait, ni
créé, mais engendré. L'Esprit-Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni
créé, ni engendré, mais procédant des deux.
Il n'y a donc qu'un
Père, et non trois Pères, un Fils, et non trois Fils, un Esprit-Saint, et non
trois Esprit-Saints. Et dans cette Trinité rien n'est avant ou après, rien
n'est plus grand ou moins grand, mais en tout les trois personnes sont
réciproquement coéternelles et coégales.
En sorte que de toute
manière, comme on l'a dit plus haut, il nous faut vénérer l'unité dans la
Trinité et la Trinité dans l'unité. Qui donc veut être sauvé doit ainsi penser
de la Trinité.
Mais il est nécessaire
au salut éternel de croire fidèlement aussi à l'Incarnation de notre Seigneur
Jésus-Christ. Il est donc d'une foi droite que nous croyions et confessions que
notre Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu est Dieu et homme.
Il est Dieu, engendré
de la substance du Père avant les siècles; et il est homme, né dans le temps de
la substance d'une mère. Dieu parfait et homme parfait, consistant dans une âme
raisonnable et une chair humaine. Égal au Père selon sa divinité, inférieur au
Père selon son humanité.
Et qui, bien que Dieu
et homme, n'est pas deux, mais un seul Christ. Un, non par un changement de la
divinité en chair, mais par l'assomption de l'humanité en Dieu. "
Sources: Wikipédia, Patristique.org, Saintes prières et dévotions.
Images du net
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