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mercredi 2 mai 2012

Saint Athanase d'Alexandrie.



Athanase d’Alexandrie : Un amoureux du Verbe Incarné !

Athanase d’Alexandrie est un personnage incontournable tant pour l’historien de l’Eglise que pour l’historien des dogmes. Né à Alexandrie à la fin du III° siècle, il monte sur le siège épiscopal de sa propre ville en 328 alors qu’il n’a pas encore 30 ans.  Son élection à la plus haute charge ecclésiastique d’Egypte l’entraîne dans un combat sans issue avec les mélétiens. (Partisans de l’Evêque   Mélitios de Lycopolis, aujourd’hui Assiout)
Sur le plan doctrinal,  Athanase se remarque par « l’orthodoxie » héritée d’Alexandre, son prédécesseur, et des grands noms de « l’Ecole d’Alexandrie », Deny, Clément et Origène.
Après la défaite du vieux prêtre Arius, Athanase s’oppose à la doctrine théologique que confessait celui-ci : la négation de la divinité du Logos (Verbe) de Dieu incarné (Jésus ne pouvait pas être à la fois : vrai Dieu et vrai homme).
Dès la fin du concile de Nicée (325), Athanase manifeste un dynamisme particulier pour défendre la foi signée par les Pères conciliaires à Nicée.

 Cependant, le rôle stupéfiant qu’il joue dans l’Empire chrétien (dirigé par Constantin et ses fils, de 324 à 361),  l’amène à s’impliquer, contre sa volonté, dans une agitation politique et religieuse sans précédent.
Peu de personnages ont été l’objet de tant de haine, au point de subir 5 exils sous autant d’empereurs, cumulant au passage plus de 17 ans hors de son siège épiscopal, et en même temps le sujet de l’amitié indéfectible des fidèles d’Alexandrie après chacun de ses retours à sa charge.
A travers ses écrits, Athanase exprime de fortes convictions qui s’opposent à la politique impériale et à la théologie d’Arius. Il crée un langage théologique propre, intentionnellement non technique, afin de partager avec ses fidèles la foi commune de l’Eglise et de les convaincre de rester unis à leur évêque.

Je vous laisse découvrir un de ses écrits :

" Voici donc la foi catholique:

Il nous faut vénérer un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni séparer la substance.

Car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit-Saint. Et pourtant le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont un dans la divinité, égaux dans la gloire, coéternels dans la majesté. Tel est le Père, tel est le Fils, et tel est l'Esprit-Saint.

Le Père est incréé, le Fils est incréé, l'Esprit-Saint est incréé. Le Père est immense, le Fils est immense, l'Esprit-Saint est immense. Le Père est éternel, le Fils est éternel, l'Esprit-Saint est éternel. Et pourtant il n'y a pas trois éternels, mais un seul éternel. Ni trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé, et un seul immense.

De même le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant, l'Esprit-Saint est tout-puissant. Et pourtant il n'y a pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant. De même le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Et pourtant il n'y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu.

De même Seigneur est le Père, Seigneur est le Fils, Seigneur est l'Esprit-Saint. Et pourtant il n'y a pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur. Car de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chaque personne prise à part est Dieu et Seigneur, ainsi la religion catholique nous défend de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.

Le Père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré. Le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré. L'Esprit-Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais procédant des deux.

Il n'y a donc qu'un Père, et non trois Pères, un Fils, et non trois Fils, un Esprit-Saint, et non trois Esprit-Saints. Et dans cette Trinité rien n'est avant ou après, rien n'est plus grand ou moins grand, mais en tout les trois personnes sont réciproquement coéternelles et coégales.

En sorte que de toute manière, comme on l'a dit plus haut, il nous faut vénérer l'unité dans la Trinité et la Trinité dans l'unité. Qui donc veut être sauvé doit ainsi penser de la Trinité.

Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi à l'Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est donc d'une foi droite que nous croyions et confessions que notre Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu est Dieu et homme.

Il est Dieu, engendré de la substance du Père avant les siècles; et il est homme, né dans le temps de la substance d'une mère. Dieu parfait et homme parfait, consistant dans une âme raisonnable et une chair humaine. Égal au Père selon sa divinité, inférieur au Père selon son humanité.

Et qui, bien que Dieu et homme, n'est pas deux, mais un seul Christ. Un, non par un changement de la divinité en chair, mais par l'assomption de l'humanité en Dieu. "







Sources: Wikipédia, Patristique.org, Saintes prières et dévotions.
Images du net

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