Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

jeudi 15 septembre 2016

Notre Dame des Douleurs





«Notre-Dame de la Croix» par Albert Chanot. (Paris 20 è arr.)

Debout, la mère des douleurs 
Près de la croix était en pleurs 
Quand son Fils pendait au bois. 

Alors, son âme gémissante 
Toute triste et toute dolente 
Un glaive la transperça. 

Qu'elle était triste, anéantie, 
La femme entre toutes bénie, 
La Mère du Fils de Dieu! 

Dans le chagrin qui la poignait, 
Cette tendre Mère pleurait 
Son Fils mourant sous ses yeux. 

Quel homme sans verser de pleurs 
Verrait la Mère du Seigneur 
Endurer si grand supplice? 

Qui pourrait dans l'indifférence 
Contempler en cette souffrance 
La Mère auprès de son Fils? 

Pour toutes les fautes humaines, 
Elle vit Jésus dans la peine 
Et sous les fouets meurtri. 

 Giovanni Dupré a créé cette Pietà en 1860-65 pour la tombe de la famille du marquis Bichi-Ruspoli dans le cimetière de la Miséricorde, Sienne.
Elle vit l'Enfant bien-aimé 
Mourir tout seul, abandonné, 
Et soudain rendre l'esprit. 

O Mère, source de tendresse, 
Fais-moi sentir grande tristesse 
Pour que je pleure avec toi. 

Fais que mon âme soit de feu 
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu: 
Que je lui plaise avec toi. 

Mère sainte, daigne imprimer 
Les plaies de Jésus crucifié 
En mon cœur très fortement. 

Pour moi, ton Fils voulut mourir, 
Aussi donne-moi de souffrir 
Une part de ses tourments. 

Pleurer en toute vérité 
Comme toi près du crucifié 
Au long de mon existence. 

Je désire auprès de la croix 
Me tenir, debout avec toi, 
Dans ta plainte et ta souffrance. 

Vierge des vierges, toute pure, 
Ne sois pas envers moi trop dure, 
Fais que je pleure avec toi. 

Du Christ fais-moi porter la mort, 
Revivre le douloureux sort 
Et les plaies, au fond de moi. 

Fais que ses propres plaies me blessent, 
Que la croix me donne l'ivresse 
Du sang versé par ton Fils. 

Je crains les flammes éternelles; 
O Vierge, assure ma tutelle 
A l'heure de la justice. 

O Christ, à l'heure de partir, 
Puisse ta Mère me conduire 
A la palme de la victoire. 

A l'heure où mon corps va mourir, 
A mon âme fais obtenir 
La gloire du paradis. 






Le « Stabat Mater » est un poème latin composé par le Frère Franciscain Jacopone da Todi (1228-1306) au XIIIe siècle, 

Cette antienne Mariale évoque la souffrance de Marie lors de la crucifixion de son fils Jésus-Christ.  Avec la piéta, le Stabat Mater est l’une des représentations les plus importantes de la souffrance de la Vierge.