Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

samedi 8 décembre 2018

8 décembre 2018



En ce jour de l'Immaculée Conception, nous souhaitons une bonne fête à Marie, mère de Dieu et notre mère à tous.
En ce jour particulièrement difficile pour nous,  peuple de France, nous prions humblement notre maman du ciel pour qu'elle ouvre le cœur des décideurs, qu'elle arrête la main des violents, qu'elle porte aide et assistance à notre patrie. 

" O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous"




Notre-Dame de France,
Accueillez nos cœurs d’enfants
confiants en votre bienveillance.
Guidez les vers Jésus notre Sauveur,
pour recevoir de son Cœur les grâces
de sa divine miséricorde.

Nous vous présentons notre pays,
ses souffrances, ses troubles,
ses conflits,
mais aussi ses ressources
et ses aspirations.

Accueillez-les, purifiez-les,
présentez-les à votre Fils
afin qu’Il intercède en notre faveur,
qu’Il oriente nos actions vers le Bien
et nous guide dans la Vérité.

Nous vous consacrons la France
dans la fidélité à l’espérance
et la force de l’Esprit Saint
reçues à notre baptême. Amen. 



Vous retrouverez ICI, l'origine et le sens de la fête de l'immaculée Conception

vendredi 7 décembre 2018

Sauce aneth citron.

Dans le chapitre sauce: une petite nouvelle.
Pour 4 portions:


50 gr d’huile d’olive

1 c à c de sucre
1 c à c de zeste de citron
3 c à s de jus de citron
3 à 4 c à s d’aneth frais  ou
1 à 2 c à s d’aneth séché
30 gr de beurre bien froid.

Mettre l’huile, le sucre, le zeste, le jus de citron et l’aneth dans le bol, et tiédir 2mn/70°/Vit4.

Ajouter le beurre très froid en morceau et chauffer 2mn/70°/Vit4








Servir immédiatement en accompagnement d’un poisson vapeur.
Source: Les sauces, les carnets Thermomix

mardi 4 décembre 2018

Prière du Sapeur-pompier à Sainte Barbe


Nos amis sapeur-pompiers sont soumis à rude épreuve ces temps-ci. En ce jour de la Sainte Barbe, leur sainte patronne, rappelons cette belle prière:


Seigneur,
me voici devant toi,
moi sapeur-pompier.
Donne-moi la force d'être toujours disponible
pour aller aider et secourir les personnes
en difficulté ou en danger.

Qu'en toute personne qui crie à l'aide
je vois l'image du Christ Jésus et
mon prochain à secourir.
Si l'angoisse me prend devant
L'ampleur d'un sinistre, donne-moi
le courage d'un vrai soldat du feu,
prêt à lutter pour assurer la sécurité de tous.

"Sauver ou périr", telle est notre devise ,
Seigneur, fais que je puisse sauver beaucoup
de personnes sans m'enorgueillir,
même au péril de ma vie.

S'il fallait périr, reçois-moi dans ta lumière,
Seigneur Jésus, toi qui a péri pour nous sauver.
J'ose encore te demander de bénir ma famille
qui souvent s'inquiète quand je suis en service.
Que Sainte Barbe, notre patronne, protège
mes compagnons et moi-même.

Amen.


Sainte Barbe

Sainte-Barbe, née d'un père païen – adorant les idoles – vers 235 à Nicomédie (en Turquie, aujourd'hui Izmit), fut cependant de bonne heure instruite des vérités chrétiennes par ses lectures, et fit de même tout son possible pour éviter le mariage.

Dioscore, son père, était un être d'une humeur bizarre et d'un naturel cruel ayant toutes les inclinations d'un barbare. Celui-ci, voyant que sa fille, déjà parvenue à l'adolescence, était d'une beauté très remarquable, et comprenant les dangers auxquels ne tarderaient pas à l'exposer ses grâces jointes à une immense fortune, imagina de l'enfermer dans une forteresse inaccessible. La célèbre tour ressemblait plus à un palais magnifique qu'à une prison. Barbe profita de l'absence de son père pour faire percer une troisième fenêtre en plus des deux dont disposait sa prison dorée, pour symboliser la Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. De même elle y traça des signes de croix.


Son père, à son retour, lui demanda l’explication de ces signes. Elle lui dit qu’elle avait voulu représenter un Dieu en trois personnes et la mort du fils de Dieu sur la croix. Dioscore entra dans une grande colère en voyant que sa fille embrassait "les rêveries" des chrétiens : elle fut obligée de fuir. Il la poursuivit longtemps et, l’ayant enfin atteinte, il l’accabla de coups, la prit par les cheveux et la ramena à sa maison où il la tint enfermée dans la tour et la traita comme une esclave. Il la mena ensuite au tribunal de Marcien, gouverneur de la Province où, l’ayant accusée d’être chrétienne, il demanda qu’elle fut châtiée selon la rigueur des édits que les empereurs avaient promulgués contre les chrétiens (elle n'avait que 16 ans).

Marcien s’efforça d’abord de la faire fléchir par de belles paroles mais, la voyant insensible à ses remontrances, il changea cette feinte douceur en cruauté. Après une horrible flagellation, il la fit ramener en prison en attendant d'avoir inventé quelque nouveau supplice pour la punir. La même nuit, le Seigneur lui apparut dans une lumière admirable, l’exhorta à la persévérance, lui promit de l’assister dans tous les combats qu’elle allait soutenir pour la gloire de son nom. Et pour lui donner des marques sensibles de protection, il la guérit parfaitement de toutes ses plaies.

Le lendemain, le gouverneur la fit comparaître une seconde fois devant son tribunal, et, la voyant guérie des blessures dont son corps avait été tout couvert, il attribua ce miracle à ses faux dieux et tâcha de la persuader de leur offrir quelques sacrifices en actions de grâces. Mais la jeune fille lui affirma qu’elle avait été guérie par Jésus-Christ, fils du Dieu vivant. Le juge, irrité par sa hardiesse, commanda au bourreau 
d'autres supplices atroces.
Pendant qu’on exécutait cet arrêt, elle avait les yeux élevés au ciel et priait.


Tableau extrait de la niche
de Ste Barbe
 en fin d'article.



A ces tourments en succéda un plus douloureux : la sainte eut les seins coupés ; mais l’amour qu’elle portait à Dieu et le désir de souffrir pour lui, faisaient que ces douleurs lui étaient agréables. 


Marcien, se voyant vaincu par la constance de Sainte-Barbe, s’avisa d’un autre genre de supplice, qui était le plus sensible qui put faire souffrir une vierge : il commanda qu’on lui ôta ses habits, et qu’en cet état elle fût chassée à coups de fouet par les rues de la ville. Alors la sainte, levant les yeux au ciel, fit cette prière à Dieu :
"Ô mon Seigneur et mon Roi, qui couvrez quand il vous plaît le ciel de nuages et la terre de ténèbres, cachez, je vous en supplie, la nudité de mon corps, afin que les yeux des infidèles ne le voyant point, ils n’aient pas sujet de faire des railleries de votre servante". Sa prière fut aussitôt exaucée et Dieu lui apparut, remplit son cœur de consolation et la couvrit d’un vêtement lumineux qui ôta aux idolâtres la vue de son corps. 

Enfin, Marcien perdant tout espérance de faire ébranler le cœur de notre sainte, qui avait parut invincible au milieu de tant de supplices, la condamna à avoir la tête tranchée. Dioscore, qui s’était trouvé à tous les tourments de sa fille, semblait n’attendre que cette sentence pour se baigner dans son sang virginal et achever d’assouvir sa rage contre elle ; car dès qu’elle fut prononcée, il se présenta pour en être lui-même le bourreau (afin qu’elle ne mourût point dans d’autres mains que les siennes).

Cette cruelle demande lui ayant été accordée, Barbe fut menée hors de la ville, en haut d’une montagne où, étant arrivée, elle se mit à genoux pour remercier Dieu de la grâce qu’il lui faisait de l’honorer du martyre. Elle le pria aussi d’exaucer ceux qui demanderaient quelque chose par son intercession. A l’heure même, on entendit une voix céleste l'assurant que sa requête était exaucée, et l’invitant à venir recevoir la couronne qui lui était préparée au ciel. 


Martyr de Sainte Barbe (1510) 
Lucas Cranach l'Aîné 
Son père inhumain ne lui laissa pas plus de temps pour faire sa prière : il lui coupa la tête le 4 décembre, sous l’empire de Maximin Ier (et non de Maximien). C'est alors que, se retournant à la Cour, triomphant et fier de son zèle à servir les idoles de l'état, il fut, par le ciel, frappé d'un coup de foudre qui réduisit son corps en cendres. Plus tard, le corps de Sainte-Barbe fut exhumé solennellement et ses reliques transportées en divers pays. Par cette intervention divine contre son père, elle s'était révélée puissance de feu.

Elle eut pour compagne de son martyre une vertueuse femme appelée Julienne, convertie par son exemple.
L'histoire de Sainte-Barbe étant basée sur des sources plus ou moins légendaires, son nom a été supprimé du calendrier par l'Eglise en 1969. Il fut remplacé par "Barbara", nuance lexicale bien subtile !



On invoque Sainte Barbe comme :
- patronne des mourants (pour obtenir la grâce de ne pas mourir sans le Saint Viatique),
ensuite comme :
- protectrice contre les orages et les dangers du feu.

Elle est aussi la patronne des pompiers , des mineurs, des soldats et spécialement des artificiers.
Chapelle de Lannelec à Pleyben (1578?)
Niche et statue de Sainte Barbe.




lundi 3 décembre 2018

Sablés de Noël


Pour faire suite aux sablés aux noisettes, voici une variante pour des biscuits à croquer entre amis, en famille, durant les fêtes.

250 gr de farine
1 c à c de cannelle en poudre
120 gr de sucre en poudre
1 sachet  de sucre vanillé
1 pincée de sel 
125 gr de beurre
1 œuf. (+1 jaune pour la dorure)
5 gouttes d'huile essentielle d'orange douce

Mettre la farine, le sucre en poudre et le sucre vanillé, le sel et le beurre coupés en petits morceaux dans le bol du TM.
Pétrir 1,30 mn/Mode Pétrin.

Ajouter 1 œuf et l'huile essentielle. 
Pétrir 1 min/Mode Pétrin.

Transvaser le contenu du Thermomix dans un récipient.
Former une boule avec la pâte.
Réserver emballé dans un film plastic, au frigo pendant 60 min.


Préchauffer le four à 180°C.

Abaisser la pâte, puis découpez-la à l’aide d’emporte-pièces de différentes formes.
Déposer les biscuits sur la plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé ou d'une feuille silicone et les dorer avec le jaune d’œuf.

Mettre dans le four pendant 15 min à 180°C.  
Lorsque les bords commencent à dorer, c’est prêt! 



Presse à biscuit chez Casa.
(7 euro.)
Remarques: - 
- Si vous utilisez une presse à biscuit, il est inutile de mettre la pâte au frais. On peut l'utiliser de suite. Par contre avec cet appareil il faut mieux se mettre directement sur la tôle à pâtisserie. (La mienne est légèrement anti-adhésive)
- Remplacer la cannelle, l'huile essentielle par une bonne c à c de 4 épices ou plus selon les goûts.

jeudi 29 novembre 2018

Sablés aux noisettes


Les fêtes approchent. Il est temps de tester de nouveaux biscuits à partager....


120 gr de noisettes en poudre
150 gr de sucre glace
100 gr de beurre
2 œufs *
250 gr de farine 
1 c à c de levure chimique.
Pour dorer: 1 jaune d’œuf délayé avec un peu de lait.

Avec Thermomix:

Mettre dans le bol le beurre et le sucre glace. 
Mixer 1mn/Vit3
Ajouter les oeufs et la poudre de noisette. 
Mixer 30s/Vit4
Ajouter la levure et la farine. 
Mixer 1mn/Vit3.
Vider le bol. Faire 2 boules (ça colle un peu) et les mettre sous film transparent au frais minimum 2h.
Abaisser la pâte à 3mn d'épaisseur.
Fariner légèrement et régulièrement le plan de travail pour étaler la pâte.
Découper des formes à l'emporte-pièce. 
Poser sur une tôle beurrée ou recouverte d'une feuille silicone. 
Dorer à l’œuf. 
Faire cuire 10 mn à four chaud à 180°**



Sans Thermomix:

Travailler le beurre et le sucre pendant 5 minutes. Ajouter les œufs et les noisettes en poudre. Travailler 1 minute. 
Incorporer la farine et la levure tamisées. 
Faire 2 boules (ça colle un peu) et les mettre sous film transparent au frais minimum 2 h.
Abaisser la pâte à 3 mn d'épaisseur.

Fariner légèrement et régulièrement le plan de travail pour étaler la pâte.
Découper des formes à l'emporte-pièce. 
Poser sur une tôle beurrée ou recouverte d'une feuille silicone. 
Dorer à l’œuf. 
Faire cuire 10 mn à four chaud à 180°**


Différents testes de cuisson.

Remarques: 
* Choisissez des œufs petits à moyen. Plus les œufs sont gros, plus la pâte sera collante.

** Le temps de cuisson et la température du four varie selon les appareils. Personnellement à 180° il me faut 15-20 mn de cuisson. Si je monte mon four à 200° je réduis à 10 mn. Faire des essais pour un résultat doré.
- La pâte peut-être faite la veille et conservée au réfrigérateur jusqu'au lendemain.
- Étaler une boule de pâte en gardant la deuxième au froid. La pâte se découpe mieux bien froide. Récupérer les chutes, refaire une boule et remettre au froid un moment. Ainsi de suite jusqu'à épuisement des deux pâtons.

lundi 26 novembre 2018

A la découverte d'Aix en Provence: les fontaines (2)

Notre précédente visite s'achevait sur la place des Prêcheurs. 
(Clic sur les photos pour les agrandir)
Allons jeter un coup d’œil, non loin, au bout de la rue Portalis afin de découvrir 

La fontaine Saint Louis.


Ornée d’un buste de St-Louis et d’une colonne romaine, vestige du palais comtal, elle présente un piédestal à mascarons et un écusson de la Ville d’Aix entouré de feuillages.Il suffit de lire la plaque du socle pour voir qu'elle a été plusieurs fois remaniée.



En remontant le cours Saint Louis nous arrivons à un carrefour où était la plus importante porte de la ville qui donnait accès à la route des Alpes. 



La fontaine Bellegarde (nom d'une ancienne tour)  fait preuve d’une grande élégance de par ses quatre canons qui laissent couler l’eau symétriquement dans la vasque géométrique à deux niveaux.
Comme la fontaine Saint Louis, sa construction fut décidée en 1632, puis bâtie, déplacée, remaniée et installée sur son emplacement actuel en 1849. Avant de mourir, François-Marius Granet, peintre aixois, venait de léguer à la ville une importante collection de tableaux. En reconnaissance, elle commanda au sculpteur aixois Hippolyte Ferrat un buste de l’artiste. Surmontant une colonne antique du palais comtal, l’œuvre fut inaugurée le 8 décembre 1861.


Quittons la fontaine par des escaliers conduisant vers la rue Mignet puis vers la rue Boulegon.


Avant d'arriver sur la rue Boulegon, à l'angle de la rue du Puits Neuf une petite fontaine ronde qui d'après mes recherches serait du XX ème siècle.  



La fontaine Boulegon. 




Elle date de 1532 et participe au charme de la rue. Elle était à l’origine décorée d’une frise et de têtes sculptées qui furent ensuite remplacées par deux canons accolés à deux petits piliers reliés entre eux par un ornement de ferronnerie. C’est la plus ancienne fontaine de la ville encore debout à ce jour. Elle porte le nom de la famille Boulegon du XV ème siècle.


 
Descendons la rue Matheron en direction de: 

La fontaine des 3 ormeaux.  (angle des rues Epineaux et Montigny.) 
En arrière plan de la fontaine la porte de l'hôtel Saphallin de 1672
Sur cette très jolie place ombragée qui aujourd'hui incite à la flânerie et à la rêverie, c'est déroulé une bien triste histoire dans les siècles passés:En 1524, un paysan aixois refusa de se soumettre aux troupes de Charles Quint et fut alors pendu à l’un des trois ormeaux qui entouraient un puits sur la place. L'orme selon les dire, mourut dans l'année. Au fil du temps les ormeaux ont été remplacés par des érables. Le puits quand à lui à été remplacé par cette fontaine en 1632. 

Elle s'élève sur un bassin octogonal et présente un piédestal élégant portant un vase en pierre de Calissanne et en pierre de Bibémus. Massif et cylindrique il est décoré de fleurs et de feuilles de vignes avec en son sommet, une sublime grappe de raisin. Son bassin, épais et haut, permet aux passants de s'y installer, se reposer et d'écouter le chant de l'eau qui coule de quatre canons. 
La fontaine est aujourd’hui approvisionnée par l’eau de ville.

Je vous propose de rejoindre la place de l’hôtel de ville ( par la rue Paul Bert)

C'est une très jolie place riche en monuments: 
l'hôtel de ville, la tour de l'horloge, l'ancienne halle aux grains. Nous admirons aussi cette belle fontaine dite de "l'hôtel de ville". Elle vient tout juste d'être restaurée et remise en eau après de long mois de travaux.


Sa construction date de 1756. Elle comprend un piédestal carré, orné de guirlandes et de mascarons en marbre à visages d'homme portant
de belles moustaches et barbes touffues.Sur le piédestal s'élève une colonne romaine découverte à l'emplacement de l'actuel parking Pasteur, lors de travaux  effectués en 1626 par le chapitre Saint Sauveur. Donnée à la ville, elle ne sera utilisée que 130 ans plus tard pour la construction de la fontaine. Elle est surmonté d'un chapiteau corinthien et se termine par une sphère décorée d'une branche de laurier.
Faisons un petit crochet par la place Richelme,  célèbre pour son marché quotidien de maraîchers depuis le .....XIV ème siècle! 
C'est sur cette place que nous trouvons 
La fontaine du sanglier. 

Pas toujours facile à voir, coincée le matin par les étales des poissonniers, entourée l'après-midi par les tables des cafés.
Cette fontaine fait figure de nouvelle venue sur la Place. Elle n'a été installée que dans les années 80, lors de la réorganisation complète du site.

Il s'agit d'une copie du Sanglier réalisé par Pietro TACCA, sculpteur florentin du XVII ème siècle, elle-même copie romaine d’un bronze hellénistique.
À la base de la statue se trouvent serpents, tortues et escargots qui offrent un décor naturaliste. 


Repassons par l'hôtel de ville et sous la tour de l'horloge pour remonter la rue Gaston de Saporta. 

Au N° 19 de la rue G. Saporta,
 dans la cour de l’hôtel Chateaurenard une fontaine privée.





Puis au N° 23, une autre fontaine à découvrir sur la pointe des pieds, car interdite au public.
Arrivé sur la place des Martyrs-de-la Résistance ou place de l’Archevêché nous découvrons adossée contre un mur romain 

La fontaine d'Espeluque. 





Du provençal spelunca signifiant grotte, cette fontaine, la plus ancienne d'Aix, a été édifiée en 1444 et a subi son dernier remaniement en 1756 par Vallon. De style classique, le bassin est alimenté par 2 mufles de lion. Le dosseret abrite un médaillon (1966) de Marcel Provence, historien du patrimoine provençal.

Remontons la rue Jacques de la Roque, passons devant la cathédrale en admirant les belles portes en noyer finement ciselées. (Je vous ferais une visite détaillée plus tard) nous arrivons vers: 


La fontaine Notre Dame. Située autrefois hors les remparts en bordure du cours Notre Dame devenu aujourd'hui Boulevard Aristide Briand, cette fontaine était surtout utilisée par "l'exécuteur des hautes œuvres et ses servant" autrement dit par le bourreau qui habitait une rue voisine. On la déplaça en 1855 pour la reconstruire sur la placette actuelle qui longe la rue de Menudières. Autrefois rue des charcutiers.
Redescendons par les rue  des guerriers, du Bon Pasteur et  Mérindol qui nous amènent sur la place de: 
La fontaine des Fontêtes. Je trouve à cette petite place un caractère paisible et intime. Il fait bon s'y attarder.

Fontêtes signifie en provençal « petites fontaines ». Il indique clairement que l’eau est ici présente abondamment. Les sources cachées, rejaillissant naturellement autrefois, se recueillaient en un puits situé sur la partie haute de la place. L’actuelle fontaine est venue remplacer ce puits en 1858. 

Elle s’inscrit désormais dans le décor d’une place composée de hautes façades. Son décor est très soigné, dotée de mascarons : deux têtes de lion et deux angelots, chacun posé sur des rosaces entourées d’arcs sculptés et de fines fleurs. Son sommet est coiffé d’un angelot agenouillé sur une tortue, soufflant dans une corne et portant un coquillage en pendentif. 

Quand je disais qu'il faisait bon s'attarder sur cette petite place! ;-)

Prenons la rue Lieutaud jusque sur la place de:


Elle est coiffée 
d'une urne, 
sculptée par Chastel.

La Fontaine des Tanneurs. Le commerce de la tannerie était très important autrefois à Aix. Les tanneurs étaient regroupés dans ce quartier aux environs de 1450. Puis le commerce périclita après la révolution.
La fontaine fut édifiée en 1760, mal entretenue elle dut être reconstruite en 1861.
Elle est formée d'un bassin octogonal en pierre de Pourrières. 

Les pans concaves faisant face aux canons en facilitent l'accès.  Le socle a quatre faces. Sur chacune un mascaron à tête de lion.






A l’extrémité de la rue des Tanneurs, vers la rue Isolette, une jeune fontaine de 1988,
La fontaine Séraphin Gilly, du nom d'un artiste sculpteur du XXème siècle. 







  Quittons à présent le centre ville pour la toute proche périphérie. Rejoignons le bas du cours Sextius ou nous trouverons




Sculptée par Escursau,
le vase qui la surmonte date de 1848.
(Fin de la royauté, la coupe représente
 le vote universel.)
La fontaine Villeverte: Comme son nom l'indique elle était autrefois entourée de champs et de prés. Ce lieu plus qu'aucun autre marque l'évolution de la ville au cours du siècles et la transformation de certains monuments "utile" en monuments purement "décoratifs".
Typique de certains villages de Haute-Provence, elle date de 1683. Elle servait à abreuver les bestiaux durant les transhumances, jusque dans les années 30, par une large vasque basse. De l'autre côté une vasque plus petite permettait à la population d'y puiser l'eau. 



Les deux bassins sont alimentés chacun par un mascaron en bronze représentant une tête d'homme d'allure sévère, bouche ouverte qui crache l'eau (potable, mais canalisations en plomb). Un massif corps carré repose sur un socle à ailerons.  




Remontons le cours Sextius jusqu'au carrefour des rues Van Loo et Cordelier. Nous trouvons:


La fontaine Pascal.


Édifiée à cet emplacement en 1713, la source à partir de laquelle elle tirait l'eau n'en apportait souvent que trop peu. 
En temps de sécheresse, la population du quartier souffrait de ce manque, et les épidémies se propageaient. 
En 1833, dans l'obligation de mettre un terme à ces pénuries répétées, on fora plus profondément dans le puits (la source) et ce fut un succès. Afin de célébrer ce nouveau flux d'eau, une fontaine d'où elle coulait de quatre canons fut construite après la démolition de l'ancienne, qui rappelait la misère. 


La situation resta inchangée jusqu'en 1922 quand Sylvain Pascal, un riche commerçant de la rue des Cordeliers, décida d'honorer les habitants de son quartier avec une prestigieuse fontaine symbolisant la beauté et le charme de la Provence. 
Le monument dessiné par l'architecte Lieutaud et exécuté par le sculpteur Baille, montre, sur une urne située au sommet, une farandole de 4 jeunes provençales, accompagnées sur le piédestal par un tambourinaire. 
Borne d'eau chaude thermale qui a été coupée pour des raisons d'hygiène.
De chaque côté du massif au centre, sont représentées 2 têtes d'un Bacchus juvénile, dont les canons crachent l'eau dans 2 vastes coquilles.



Remontons le cours Sextius encore un peu. Nous arrivons sur l'emplacement des anciens thermes romains de Sextius, détruits au XIXe siècle.
A gauche sous les arcades: les bassins de recueillement.
Ce site n'est pas une fontaine à proprement parler, mais l'eau qui arrive ici de la montagne Sainte Victoire depuis des millénaires est très certainement à l'origine de la fondation de la ville.   



Les fouilles ont permis de découvrir une piscine thermale, visible à l'entrée de l'établissement. C'est désormais un spa et un centre de thalassothérapie luxueux à l'eau de source.
Visible dans la cours d'entrée: les bassins de recueillement de l'eau thermale. J'avoue que le côté abandonné du lieu fait peine à voir...


Côté boulevard Jean Jaurès, les Thermes Sextius sont flanqués de la Tourreluque, du médiéval Tourreluco: "d'où l'on voit tout" est un des derniers vestiges de l'enceinte médiévale. 


En descendant les boulevards Jean Jaurès et De La Molle qui lui fait suite, vous allez trouver l'entrée (discrète de ce côté) du pavillon Vendôme avec son beau jardin à la française.  
2 fontaines dans ce jardin reconstitué d'après des documents gravés du XVIIe siècle:

Pavillon Vendôme: séduisante folie du XVII siècle.



Si vous n'êtes pas trop fatigués, vous pouvez rejoindre la place N. Mandela pas très loin (Angle Avenue Maréchal De Lattre de Tassigny et Boulevard de la République)  Sur le carrefour se trouve: 

La fontaine des Minimes.



Sans doute contemporaine de la ville des Tours ( Cité disparue vers 1380) c’est la plus occidentale et l’une des plus vieilles  fontaines aixoises, dans l’axe de la route d’Avignon.

D’abord archiépiscopale sous le nom de Sainte-Croix et cela dès le début du XV siècle, elle devint deux siècles plus tard, en 1680, propriété de la cité. Grâce à ses versures abondantes, elle permit l’irrigation des jardins riverains, appartenant aux Pères Minimes, sur le mur desquels elle s’adossa.

Pour terminer 2 jolies fontaines dans une résidence privée, le parc Mozart:


Bas de la perspective Mozart



Partie haute du parc



Ceci n'est qu'un aperçu des nombreuses fontaines d'Aix en Provence. J'espère bien vous avoir "mis l'eau à la bouche"
A vous de venir en découvrir d'autres....




Les fontaines aixoises vues par le poète 
Jean Cocteau :

A Aix...
Un aveugle croit qu'il pleut
mais s'il pouvait voir dans sa canne
il verrait les fontaines bleues
chanter la gloire de Cézanne.