Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....
Affichage des articles dont le libellé est Au fil des routes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Au fil des routes. Afficher tous les articles

lundi 26 novembre 2018

A la découverte d'Aix en Provence: les fontaines (2)

Notre précédente visite s'achevait sur la place des Prêcheurs. 
(Clic sur les photos pour les agrandir)
Allons jeter un coup d’œil, non loin, au bout de la rue Portalis afin de découvrir 

La fontaine Saint Louis.


Ornée d’un buste de St-Louis et d’une colonne romaine, vestige du palais comtal, elle présente un piédestal à mascarons et un écusson de la Ville d’Aix entouré de feuillages.Il suffit de lire la plaque du socle pour voir qu'elle a été plusieurs fois remaniée.



En remontant le cours Saint Louis nous arrivons à un carrefour où était la plus importante porte de la ville qui donnait accès à la route des Alpes. 



La fontaine Bellegarde (nom d'une ancienne tour)  fait preuve d’une grande élégance de par ses quatre canons qui laissent couler l’eau symétriquement dans la vasque géométrique à deux niveaux.
Comme la fontaine Saint Louis, sa construction fut décidée en 1632, puis bâtie, déplacée, remaniée et installée sur son emplacement actuel en 1849. Avant de mourir, François-Marius Granet, peintre aixois, venait de léguer à la ville une importante collection de tableaux. En reconnaissance, elle commanda au sculpteur aixois Hippolyte Ferrat un buste de l’artiste. Surmontant une colonne antique du palais comtal, l’œuvre fut inaugurée le 8 décembre 1861.


Quittons la fontaine par des escaliers conduisant vers la rue Mignet puis vers la rue Boulegon.


Avant d'arriver sur la rue Boulegon, à l'angle de la rue du Puits Neuf une petite fontaine ronde qui d'après mes recherches serait du XX ème siècle.  



La fontaine Boulegon. 




Elle date de 1532 et participe au charme de la rue. Elle était à l’origine décorée d’une frise et de têtes sculptées qui furent ensuite remplacées par deux canons accolés à deux petits piliers reliés entre eux par un ornement de ferronnerie. C’est la plus ancienne fontaine de la ville encore debout à ce jour. Elle porte le nom de la famille Boulegon du XV ème siècle.


 
Descendons la rue Matheron en direction de: 

La fontaine des 3 ormeaux.  (angle des rues Epineaux et Montigny.) 
En arrière plan de la fontaine la porte de l'hôtel Saphallin de 1672
Sur cette très jolie place ombragée qui aujourd'hui incite à la flânerie et à la rêverie, c'est déroulé une bien triste histoire dans les siècles passés:En 1524, un paysan aixois refusa de se soumettre aux troupes de Charles Quint et fut alors pendu à l’un des trois ormeaux qui entouraient un puits sur la place. L'orme selon les dire, mourut dans l'année. Au fil du temps les ormeaux ont été remplacés par des érables. Le puits quand à lui à été remplacé par cette fontaine en 1632. 

Elle s'élève sur un bassin octogonal et présente un piédestal élégant portant un vase en pierre de Calissanne et en pierre de Bibémus. Massif et cylindrique il est décoré de fleurs et de feuilles de vignes avec en son sommet, une sublime grappe de raisin. Son bassin, épais et haut, permet aux passants de s'y installer, se reposer et d'écouter le chant de l'eau qui coule de quatre canons. 
La fontaine est aujourd’hui approvisionnée par l’eau de ville.

Je vous propose de rejoindre la place de l’hôtel de ville ( par la rue Paul Bert)

C'est une très jolie place riche en monuments: 
l'hôtel de ville, la tour de l'horloge, l'ancienne halle aux grains. Nous admirons aussi cette belle fontaine dite de "l'hôtel de ville". Elle vient tout juste d'être restaurée et remise en eau après de long mois de travaux.


Sa construction date de 1756. Elle comprend un piédestal carré, orné de guirlandes et de mascarons en marbre à visages d'homme portant
de belles moustaches et barbes touffues.Sur le piédestal s'élève une colonne romaine découverte à l'emplacement de l'actuel parking Pasteur, lors de travaux  effectués en 1626 par le chapitre Saint Sauveur. Donnée à la ville, elle ne sera utilisée que 130 ans plus tard pour la construction de la fontaine. Elle est surmonté d'un chapiteau corinthien et se termine par une sphère décorée d'une branche de laurier.
Faisons un petit crochet par la place Richelme,  célèbre pour son marché quotidien de maraîchers depuis le .....XIV ème siècle! 
C'est sur cette place que nous trouvons 
La fontaine du sanglier. 

Pas toujours facile à voir, coincée le matin par les étales des poissonniers, entourée l'après-midi par les tables des cafés.
Cette fontaine fait figure de nouvelle venue sur la Place. Elle n'a été installée que dans les années 80, lors de la réorganisation complète du site.

Il s'agit d'une copie du Sanglier réalisé par Pietro TACCA, sculpteur florentin du XVII ème siècle, elle-même copie romaine d’un bronze hellénistique.
À la base de la statue se trouvent serpents, tortues et escargots qui offrent un décor naturaliste. 


Repassons par l'hôtel de ville et sous la tour de l'horloge pour remonter la rue Gaston de Saporta. 

Au N° 19 de la rue G. Saporta,
 dans la cour de l’hôtel Chateaurenard une fontaine privée.





Puis au N° 23, une autre fontaine à découvrir sur la pointe des pieds, car interdite au public.
Arrivé sur la place des Martyrs-de-la Résistance ou place de l’Archevêché nous découvrons adossée contre un mur romain 

La fontaine d'Espeluque. 





Du provençal spelunca signifiant grotte, cette fontaine, la plus ancienne d'Aix, a été édifiée en 1444 et a subi son dernier remaniement en 1756 par Vallon. De style classique, le bassin est alimenté par 2 mufles de lion. Le dosseret abrite un médaillon (1966) de Marcel Provence, historien du patrimoine provençal.

Remontons la rue Jacques de la Roque, passons devant la cathédrale en admirant les belles portes en noyer finement ciselées. (Je vous ferais une visite détaillée plus tard) nous arrivons vers: 


La fontaine Notre Dame. Située autrefois hors les remparts en bordure du cours Notre Dame devenu aujourd'hui Boulevard Aristide Briand, cette fontaine était surtout utilisée par "l'exécuteur des hautes œuvres et ses servant" autrement dit par le bourreau qui habitait une rue voisine. On la déplaça en 1855 pour la reconstruire sur la placette actuelle qui longe la rue de Menudières. Autrefois rue des charcutiers.
Redescendons par les rue  des guerriers, du Bon Pasteur et  Mérindol qui nous amènent sur la place de: 
La fontaine des Fontêtes. Je trouve à cette petite place un caractère paisible et intime. Il fait bon s'y attarder.

Fontêtes signifie en provençal « petites fontaines ». Il indique clairement que l’eau est ici présente abondamment. Les sources cachées, rejaillissant naturellement autrefois, se recueillaient en un puits situé sur la partie haute de la place. L’actuelle fontaine est venue remplacer ce puits en 1858. 

Elle s’inscrit désormais dans le décor d’une place composée de hautes façades. Son décor est très soigné, dotée de mascarons : deux têtes de lion et deux angelots, chacun posé sur des rosaces entourées d’arcs sculptés et de fines fleurs. Son sommet est coiffé d’un angelot agenouillé sur une tortue, soufflant dans une corne et portant un coquillage en pendentif. 

Quand je disais qu'il faisait bon s'attarder sur cette petite place! ;-)

Prenons la rue Lieutaud jusque sur la place de:


Elle est coiffée 
d'une urne, 
sculptée par Chastel.

La Fontaine des Tanneurs. Le commerce de la tannerie était très important autrefois à Aix. Les tanneurs étaient regroupés dans ce quartier aux environs de 1450. Puis le commerce périclita après la révolution.
La fontaine fut édifiée en 1760, mal entretenue elle dut être reconstruite en 1861.
Elle est formée d'un bassin octogonal en pierre de Pourrières. 

Les pans concaves faisant face aux canons en facilitent l'accès.  Le socle a quatre faces. Sur chacune un mascaron à tête de lion.






A l’extrémité de la rue des Tanneurs, vers la rue Isolette, une jeune fontaine de 1988,
La fontaine Séraphin Gilly, du nom d'un artiste sculpteur du XXème siècle. 







  Quittons à présent le centre ville pour la toute proche périphérie. Rejoignons le bas du cours Sextius ou nous trouverons




Sculptée par Escursau,
le vase qui la surmonte date de 1848.
(Fin de la royauté, la coupe représente
 le vote universel.)
La fontaine Villeverte: Comme son nom l'indique elle était autrefois entourée de champs et de prés. Ce lieu plus qu'aucun autre marque l'évolution de la ville au cours du siècles et la transformation de certains monuments "utile" en monuments purement "décoratifs".
Typique de certains villages de Haute-Provence, elle date de 1683. Elle servait à abreuver les bestiaux durant les transhumances, jusque dans les années 30, par une large vasque basse. De l'autre côté une vasque plus petite permettait à la population d'y puiser l'eau. 



Les deux bassins sont alimentés chacun par un mascaron en bronze représentant une tête d'homme d'allure sévère, bouche ouverte qui crache l'eau (potable, mais canalisations en plomb). Un massif corps carré repose sur un socle à ailerons.  




Remontons le cours Sextius jusqu'au carrefour des rues Van Loo et Cordelier. Nous trouvons:


La fontaine Pascal.


Édifiée à cet emplacement en 1713, la source à partir de laquelle elle tirait l'eau n'en apportait souvent que trop peu. 
En temps de sécheresse, la population du quartier souffrait de ce manque, et les épidémies se propageaient. 
En 1833, dans l'obligation de mettre un terme à ces pénuries répétées, on fora plus profondément dans le puits (la source) et ce fut un succès. Afin de célébrer ce nouveau flux d'eau, une fontaine d'où elle coulait de quatre canons fut construite après la démolition de l'ancienne, qui rappelait la misère. 


La situation resta inchangée jusqu'en 1922 quand Sylvain Pascal, un riche commerçant de la rue des Cordeliers, décida d'honorer les habitants de son quartier avec une prestigieuse fontaine symbolisant la beauté et le charme de la Provence. 
Le monument dessiné par l'architecte Lieutaud et exécuté par le sculpteur Baille, montre, sur une urne située au sommet, une farandole de 4 jeunes provençales, accompagnées sur le piédestal par un tambourinaire. 
Borne d'eau chaude thermale qui a été coupée pour des raisons d'hygiène.
De chaque côté du massif au centre, sont représentées 2 têtes d'un Bacchus juvénile, dont les canons crachent l'eau dans 2 vastes coquilles.



Remontons le cours Sextius encore un peu. Nous arrivons sur l'emplacement des anciens thermes romains de Sextius, détruits au XIXe siècle.
A gauche sous les arcades: les bassins de recueillement.
Ce site n'est pas une fontaine à proprement parler, mais l'eau qui arrive ici de la montagne Sainte Victoire depuis des millénaires est très certainement à l'origine de la fondation de la ville.   



Les fouilles ont permis de découvrir une piscine thermale, visible à l'entrée de l'établissement. C'est désormais un spa et un centre de thalassothérapie luxueux à l'eau de source.
Visible dans la cours d'entrée: les bassins de recueillement de l'eau thermale. J'avoue que le côté abandonné du lieu fait peine à voir...


Côté boulevard Jean Jaurès, les Thermes Sextius sont flanqués de la Tourreluque, du médiéval Tourreluco: "d'où l'on voit tout" est un des derniers vestiges de l'enceinte médiévale. 


En descendant les boulevards Jean Jaurès et De La Molle qui lui fait suite, vous allez trouver l'entrée (discrète de ce côté) du pavillon Vendôme avec son beau jardin à la française.  
2 fontaines dans ce jardin reconstitué d'après des documents gravés du XVIIe siècle:

Pavillon Vendôme: séduisante folie du XVII siècle.



Si vous n'êtes pas trop fatigués, vous pouvez rejoindre la place N. Mandela pas très loin (Angle Avenue Maréchal De Lattre de Tassigny et Boulevard de la République)  Sur le carrefour se trouve: 

La fontaine des Minimes.



Sans doute contemporaine de la ville des Tours ( Cité disparue vers 1380) c’est la plus occidentale et l’une des plus vieilles  fontaines aixoises, dans l’axe de la route d’Avignon.

D’abord archiépiscopale sous le nom de Sainte-Croix et cela dès le début du XV siècle, elle devint deux siècles plus tard, en 1680, propriété de la cité. Grâce à ses versures abondantes, elle permit l’irrigation des jardins riverains, appartenant aux Pères Minimes, sur le mur desquels elle s’adossa.

Pour terminer 2 jolies fontaines dans une résidence privée, le parc Mozart:


Bas de la perspective Mozart



Partie haute du parc



Ceci n'est qu'un aperçu des nombreuses fontaines d'Aix en Provence. J'espère bien vous avoir "mis l'eau à la bouche"
A vous de venir en découvrir d'autres....




Les fontaines aixoises vues par le poète 
Jean Cocteau :

A Aix...
Un aveugle croit qu'il pleut
mais s'il pouvait voir dans sa canne
il verrait les fontaines bleues
chanter la gloire de Cézanne.

samedi 20 octobre 2018

A la découverte d'Aix en Provence: les fontaines. (1)



Et si je vous emmenais faire une promenade au cœur d'Aix en Provence, joliment surnommé  la ville aux 1000 fontaines.
Bon c'est vrai dans le sud on exagère toujours un peu. Il n'y en a pas vraiment 1000, à peu près 130 répertoriées, tant publiques que privées, mais elles sont si omniprésentes dans la ville qu'on pourrait le croire bien aisément! Certaines sont très visibles, parfois classées aux monuments historiques, dessinées par des architectes de renoms.  Pour d'autres, plus discrètes, il faudra pousser une grille, le portail d'un hôtel particulier pour les apercevoir.

Comme son nom l’indique, Aix en Provence  est une ville d’eau, d’origine romaine, située à proximité de sources thermales. En 122 avant J.C,  le proconsul Caïus Sextius Calvinius fonde le poste militaire d’AQUAE SEXTIAE (eaux sextiennes) . Les bases d'Aix en Provence sont posées.

Le but de cet article est de vous faire découvrir au cours d'une promenade en centre ville, quelques fontaines qui assurent aux Aixois douceur et fraîcheur même au plus fort de l'été.

Toutes les photos pourront être agrandies en cliquant dessus.

Je dédie cet article à mon amie très chère, Chantal,  avec qui j'ai passé d'excellents moments à parcourir en tous sens cette belle ville!

Commençons par la fontaine emblématique de la Rotonde, qui marque l'entrée du cours Mirabeau. 




C'est une fontaine monumentale érigée en 1860, conçue par Théophile de Tournadre.
A son sommet trônent 3 statues qui représentent la Justice (orientée vers Aix), l'Agriculture (orientée vers Marseille) et les Beaux-Arts (orientée vers Avignon), permettant à la fontaine d'atteindre une hauteur de 12 mètres. Ces statues ont conféré à la fontaine le surnom de fontaine des Trois-Grâces.
Le diamètre du bassin est de 32 mètres. 



 12 lions en bronze ainsi que des cygnes, des naïades et des dauphins chevauchés par des angelots ornent le pourtour de la fontaine.
Plus haut se trouve un deuxième bassin, plus petit et surmonté d'un piédestal décoré de têtes de guépard.

Originellement alimentée par les eaux du Verdon, l'eau est aujourd'hui recyclée. Malheureusement actuellement sans eau pour cause de travaux importants sur la place. 
De la fontaine, nous arrivons tout naturellement sur :



Le Cours Mirabeau. 

Né avec le neuvième agrandissement de la ville, effectué au XVIIème siècle par l’archevêque Michel Mazarin. (Le frère du Cardinal Jules Mazarin) Le cours est la promenade incontournable des aixois et des nombreux touristes.De part et d'autre, de magnifiques hôtels particuliers.



En remontant le cours, une première fontaine, 
la fontaine aux 9 canons: Point d'artillerie ici. Le terme canon veut simplement dire tuyau.Édifiée par Laurent Vallon, elle remplace un ancien abreuvoir (1691) pour les troupeaux venus d’Arles en transhumance, ce qui explique la présence d’une margelle aussi basse.


A mi-parcours suit la fontaine moussue, ou d'eau chaude:
Cette fontaine fut construite en 1667, puis transformée en 1734. L’eau, à l'origine à 30°, est refroidie à 18°par ajout d'eau froide afin de limiter les concrétions. Cette fontaine tire son charme bien particulier du ruissellement de ses eaux sur un énorme rocher moussu qui se dresse au centre d’un bassin de forme légèrement quadrilobée. Et l'hiver on a droit à un peu de vapeur tout autour...


La fontaine du Roi René tout en haut du cours Mirabeau.
Sculptée par David sur des dessins de Revoil, elle fut commencée en 1819 et inaugurée en 1923 en présence de la duchesse d’Angoulème. Le roi René tenant d’une main son sceptre et de l’autre le raisin muscat qu’il introduisit en Provence, porte la couronne des comtes de Provence. A ses pieds, une palette et des livres rappellent qu’il fut le protecteur des Arts, des Sciences et des Lettres.



Des médaillons de Jean Matheron et Palamède de Forbin sont visibles sur le socle.

On quitte le cours Mirabeau et la place Forbin pour prendre la rue de l'opéra juste en face. A quelques mètres à gauche prendre la rue de 
la fontaine d'Argent. Fontaine qui se trouve à l'angle de la rue de la Mule Noire:

Un peu à l'écart des artères bruyantes cette fontaine, de 1760, classée Monument historique en 1949, est intégrée dans un angle, à l’intersection des rues de la Mule Noire et de la Fontaine d’Argent. Elle a été construite en 1758 selon les plans, influencés par le courant baroque, de Georges Vallon, avec la participation de Jean Chastel pour les sculptures.   

On remarque les motifs orientaux (2 têtes de turques), très en vogue au XVIIIe, sculptée par Chastel.
Descendons la rue de la Mule Noire. Nous retrouvons la place Forbin et prenons la rue d'Italie (la plus ancienne de la ville) A droite, la rue Cardinale nous conduit vers l'église (XIIIème s.) et la place Saint Jean de Malte ainsi que le musée Granet. 
La fontaine Saint Jean fut construite en 1760 à la demande des habitants du quartier qui se plaignaient de l'eau polluée de leur puits. Remaniée en 1862, seul le bassin est d'origine.

Continuons de descendre la rue Cardinale pour arriver sur la très jolie place des 4 dauphins.



Située dans le quartier Mazarin, 
la fontaine des 4 dauphins de 1667 est de la même époque que la fontaine moussue du cours Mirabeau. Aujourd'hui seul le bassin en pierres est d'origine.



C'est le travail du sculpteur Jean-Claude Rambot qui lui donne son intérêt décoratif.
Quatre dauphins baroques crachent l'eau dans un bassin circulaire.  A l'origine une statue de Saint-Michel devait surmonter l'obélisque. On lui préféra une fleur de lys puis une croix de Malte en 1830. A ce jour, sur le pyramidion de l'obélisque nous pouvons voir une pomme de pin.

           Retournons sur la place de la Rotonde et entrons dans la ville par la place des Augustins.
Au centre de cette petite place entourée de nombreux commerces, où il est parfois bien difficile de circuler, 
la fontaine des Augustins en granit de Turquie, construite en 1620. Deux siècles après, en 1820, elle est reconstruite entièrement. 
C’est alors qu’on la décore d’une colonne romaine provenant du palais comtal, sur l’emplacement de l’actuel palais de justice. Au sommet de cette colonne se trouve une étoile en cuivre à douze pointes.
Il est peut-être ici fait allusion aux seigneurs des Baux de Provence qui prétendaient descendre du roi mage Balthazar. Aussi avaient-ils pour emblème l'étoile de la nativité à seize branches. Mais ce n'est que supposition....
L’assise de la fontaine est en pierre froide de Peynier, et l’ensemble a été dessiné par l’architecte aixois Beisson.



Remontons la rue Espariat jusque sur la place d'Albertas.


C’est la place elle-même qui constitue un décor architectural séduisant et qui met en valeur 
la fontaine d'Albertas, circulaire plutôt récente puisqu'elle date de 1862. Aujourd'hui la place d'Albertas est un lieu de rencontre où amoureux, peintres, cinéastes, touristes, étudiants ou aixois se croisent, s'assoient ou profitent d'un concert quand le temps le permet.


Dirigeons nous vers 
la fontaine Saint Honoré, sur la place du même nom. Cette fontaine a été dédier à M. Drutel.
Écrivain français, poétesse mais aussi tambourinaire et félibrige, Marcello Drutel (1897-1985) dispensa des cours de provençal à l’école normale d’institutrices d’Aix-en-Provence pendant 37 ans. 

Un peu tristounette cette fontaine du XX ème siècle surtout en ce jour ou elle est sans eau.

Fontaine des Bagniers:


Fontaine des Bagniers
Au sortir de la place, prendre à gauche  la rue des Bagniers jusqu'à l'angle de la rue des Chapeliers. En provençal le mot bagnié est "celui qui tient les bains publics". Construite en 1685, elle était alors alimentée en eau chaude qui provenait des bains romains, des thermes. Elle fut quelque peu déplacée et adossée au mur de l'immeuble telle que nous la voyons aujourd'hui en 1759 pour faciliter la circulation. Elle est aujourd'hui alimentée en eau froide.

Après la rue Peyresc, nous arrivons tranquillement sur la place des Prêcheurs. Toujours pas de chance pour les photos, ce quartier est lui aussi en grands travaux! Il aura fallu jouer avec les barrières de chantiers pour faire ces clichés.
Construite en 1760 sur ce qui était la place la plus fréquenté avant la construction du cours Mirabeau, 
la fontaine des Prêcheurs est l'oeuvre du sculpteur Jean Pancrace Chastel. Le piédestal qui surmonte le bassin circulaire est agrémenté de quatre lions.
Entre chaque, des médaillons réalisés entre 1793 et 1833 furent détruits puis reconstitués. Ils représentent le fondateur d’Aix Sextius Calvinus, le dernier comte de Provence Charles III du Maine, le futur Comte de Provence Louis XVIII et Louis XV, grand-père de Louis XVIII.
Tout en haut de l'obélisque, un aigle aux ailes déployées, prêt à s'envoler. Qui se souvient que sur cette place, au XVI ème siècle, on trouvait également gibets, roue et échafaud? Échafaud qui fut démoli en 1775. (Et reconstruit dans un endroit plus discret vers la place Miollis. 1789 n'était pas très loin...)



Avec ces 12 premières fontaines, fin de la partie 1.
A suivre....