Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

lundi 27 novembre 2017

Purée de céleri rave


Voila qui change de la purée de pomme de terre nature.


1 beau céleri rave (700 g épluché)
100 g de pommes de terre à purée
250 à 300 gr de lait
40 g de beurre 1/2 sel
Sel (selon goût)
Ciboulette (facultatif)


Préparation:
Éplucher le céleri et le couper en morceaux. Les passer sous l'eau.

Placer le fouet dans le bol du TM
Peser les morceaux de céleri dans le bol.

Éplucher, laver et morceler les pommes de terre. Les ajouter au céleri. On doit obtenir au total 800 g de légumes.

Verser le lait: 250 g pour une purée assez épaisse, comme sur la photo, ou 300 g si on la préfère plus fluide. Ajouter le sel.
Programmer 24mn/100°/Vit2/Sens Inverse.
Si le lait a tendance à déborder, baisser la température à 90°


A la fin de la cuisson, retirer le fouet.

Ajouter le beurre et mixer 10s/Vit9. (+ ou- selon que vous voulez trouver des morceaux.)

Servir nature ou avec un peu de ciboulette ciselée.

Cette purée accompagne parfaitement bien toutes les viandes blanches: volaille, lapin, veau, porc.



Le saviez-vous?



Le céleri-rave fait partie de la famille des apiacées (anciennement ombellifères), qui comprend environ 400 genres, dont la carotte, le persil, l’aneth, la coriandre, le carvi et la livèche. Il appartient au même genre et à la même espèce botaniques que le céleri commun ou céleri-branches : Apium graveolens.

dimanche 26 novembre 2017

Christ Roi

Christ en gloire lors du jugement dernier
Maitres  florentins autour de 1300. Baptistère Saint Jean. Florence

ÉVANGILE - selon saint Matthieu 25, 31-46

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
31 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
37 Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
39 tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
40 Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’
41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
44 Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
45 Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’
46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »


En cette fête du Christ Roi, nous célébrons le 
Christ Roi de l'univers 
Il est vraiment roi, mais pas à la manière de nos anciens rois de France ou des  responsables gouvernementaux d'aujourd'hui qui bien souvent cherche à imposer leur pouvoir et leur autorité au détriment du respect et de la dignité et des droit  de ceux dont ils ont la charge.

Pour le Christ, c'est totalement différent; les mages cherchaient "le roi des Juifs qui vient de naître" et ils n'ont trouvé qu'un petit enfant né dans des conditions misérable dans un abris pour animaux, dans un squat, dirions-nous aujourd'hui.

L’Évangile nous présente ce roi qui s'identifie à ceux qui sont les plus humiliés, les plus fragiles, à ceux qui sont le plus dans le besoin.
Aujourd'hui à travers celui qui est malade, celui qui est en prison, celui qui est exclu ou laissé pour compte c'est le Seigneur que nous accueillons ou que nous rejetons car il est présent dans toutes nos rencontres même celles qui nous paraissent le plus insignifiantes.
Pour le Seigneur, il n'y a pas de petits ou de grands gestes d'amour, il n'y a que l'Amour!!.............



.................Dans ce récit du jugement, c'est une nouvelle création, celle d'un monde nouveau bâti sur l'amour et la fraternité. Le seul critère de séparation qui subsiste c'est l'amour des petits: d'un côté ceux qui auront aimé leurs frères et de l'autre ceux qui ne l'auront pas fait! c'est exclusivement sur l'Amour que nous seront jugés....................

Extrait de l'homélie de ce dimanche 26 novembre par le Diacre André. (Aix en Provence.)


mercredi 22 novembre 2017

Crumble salé aux courgettes et merlan


Voici une recette de courgettes et poisson bien croustillante! Le crumble salé c'est aussi bon que le sucré. A faire sans hésiter....

Ingrédients pour 2 personnes :

250 g de filet de colin
2 courgettes moyennes (env. 400 g)
1 belle gousse d'ail
2 belles échalotes
50 g de vin blanc cuisine ou à défaut d'eau
1  cuil. à soupe d'huile d'olive
sel et poivre

Pour le crumble :
70 g de farine
70 g de beurre froid
40 g de parmesan
30 g de noisettes torréfiées


Éplucher et émincer les échalotes puis les faire revenir 3 minutes à feu vif dans une sauteuse avec l'huile d'olive.

Éplucher les courgettes puis les couper en petits dés.
Éplucher et écraser l'ail au presse-ail.

Ajouter l'ail et les courgettes dans la sauteuse, mélanger. Mouiller avec le fond de vin blanc et laisser cuire environ 10  minutes à couvert en mélangeant de temps en temps.

Couper le poisson en morceaux de la taille d'une bouchée puis, hors du feu, l'ajouter dans la sauteuse. Mélanger et répartir la préparation dans des petites cocottes ou dans un grand plat.


Pour le crumble :

Torréfier les noisettes à feu vif dans une poêle.
Laisser refroidir les noisettes puis les mixer.(20s/Vit9)

Préchauffer le four à 180°C (th. 6).

Dans un saladier ou le bol du TM, mélanger la farine, les noisettes et le parmesan. (Avec le beurre, si TM 20s/Vit5)
Ajouter le beurre froid coupé en dés et bien mélanger jusqu'à l'obtention d'une texture sableuse.

Répartir le mélange sur les courgettes et le poisson et mettre le tout au four pendant 10 à 15 minutes puis terminer la cuisson pendant 5 minutes à 200°C (th. 7) pour que le crumble soit bien doré.

mardi 21 novembre 2017

Présentation de la Vierge Marie au temple.

Présentation de la Vierge Marie au temple d'après Le Titien (1534-38)


Si les quatre Évangiles ne nous disent rien de l’enfance de Marie, certaines fêtes, comme celle de sa Présentation au Temple, reposent sur d’anciennes traditions, des évangiles apocryphes comme le Protévangile de Jacques, rassemblés au XIIIe siècle par la Légende dorée. 


Ils racontent que la petite Marie fut présentée au Temple à 3 ans par ses parents, qu’elle gravit seule et sans se retourner à la rencontre du grand prêtre, les quinze marches du Temple qui symbolisent les quinze psaumes graduels (repris dans une prière de la messe). C’est pourquoi les artistes la représentaient toujours en train de gravir cet escalier, sans se retourner vers ses parents Anne et Joachim.
La présentation de la Vierge au temple Pierre Mignard vers 1635

Le Protévangile dit que le grand prêtre la bénit en prophétisant : «C’est en toi qu’aux derniers jours le Seigneur révélera la Rédemption accordée aux fils d’Israël». «Marie demeura dans le Temple du Seigneur.»

Elle resta dans le Temple jusqu’à 12 ans avec d’autres vierges, priant, tissant le voile du Temple et recevant la visite des anges.


Voici, d'après saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au Temple: 


Peinture de Florence Kroger

"- Depuis l'aurore jusqu'à 9 heures du matin, Elle priait. De 9 heures à 3 heures Elle s'appliquait au travail des mains; ensuite Elle se remettait à la prière, jusqu'au moment où arrivait l'ange qui Lui apportait Sa nourriture. 
Elle était toujours la première aux veilles, la plus appliquée à l'étude, la plus fervente dans le chant des psaumes, la plus zélée dans les œuvres de charité, la plus pure parmi les vierges ses compagnes, la plus parfaite dans la pratique de toutes les vertus. 
Marie, au jour de Sa Présentation, nous apparaît comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après Elle, viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l'ombre des autels; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection."


En célébrant cette fête du 21 novembre, l’Église veut faire comprendre que, quelle que soit la vérité ou non de ces textes dans le détail, la Mère du Christ et Mère de Dieu s’est consacrée au Seigneur corps et âme dès sa prime jeunesse.


Dans le Psaume 45(44), on peut entendre des échos de cette entrée de la jeune Marie au Temple :
           
"Écoute, ma fille, regarde et sois bien attentive. Ne pense plus à ton peuple ni à la famille de ton père. Que le roi soit amoureux de ta beauté ! C’est lui qui est désormais ton seigneur. Incline-toi devant lui. Les gens de Tyr, les peuples les plus riches chercheront ta faveur en t’offrant des cadeaux.             


La princesse, resplendissante, fait son entrée dans sa robe brodée d’or. Vêtue de broderies aux mille couleurs, elle est conduite auprès du roi. À sa suite, des jeunes filles, ses compagnes, sont introduites pour toi. On les conduit parmi les cris de joie, elles entrent au palais du roi". (Psaume 45 (44) 10-16)

jeudi 16 novembre 2017

Cuisson des œufs au Thermomix.


Recette pense-bête pour le Thermomix.
Pour 6 œufs. (Avec 4, ça marche aussi)

Recette tirée du livre: "Ma cuisine 100 façons"  de chez Vorwerk

Mettre les œufs dans le panier de cuisson

Verser 1/2 litre eau dans le bol et insérer le panier

Fermer et déposer le gobelet

Régler Varoma/Vit 1/ + Temps de cuisson désiré.




Les temps de cuisson :

11 minutes : œufs coque (jaune liquide, le blanc un peu ferme)
12 minutes : œufs très mollets (jaune liquide, le blanc ferme)
13 minutes : mollet (jaune commençant à se raffermir)
14 minutes : œufs dur
15 minutes : œufs très cuit, le jaune s'assèche.

Important:Retirer aussitôt le panier de cuisson avec les œufs et les plonger dans un bain d'eau froide.

Remarque: 
En cuisine les échecs se nichent souvent dans les détails.
Si par exemple vos œufs sortent du réfrigérateur, ou si vous avez l'habitude de les laisser à T° ambiante, le résultat serra légèrement différent. La taille des œufs   jouera aussi sur le résultat.
Faire un essais ou deux et adapter le temps en fonction de vos propres habitudes.

mercredi 15 novembre 2017

Novembre: mois du purgatoire 4

Après la mort du patriarche Jacob, ses fils pleurèrent et firent des prières durant 30 jours.
Suite... 
Mais il est un autre élément de preuve encore plus décisif : c’est le témoignage même de l’Ecriture qui atteste de l’existence, dans le judaïsme des derniers siècles avant Jésus-Christ, de cette antique pratique de la prière pour les défunts. Ainsi, pouvons-nous lire, dans le deuxième livre des Maccabée : « Le jour suivant, on vint trouver Judas Macchabée pour relever les corps de ceux qui avaient succombé [au combat] et les inhumer avec leurs proches dans le tombeau de leurs pères. Or, ils trouvèrent sous les tuniques de chacun des morts des objets consacrés aux Idoles, que la Loi interdit aux Juifs (…). Tous donc (…) se mirent en prière pour demander que le péché commis fût entièrement effacé (…).
» 


Judas priant pour les âmes des pécheurs
tués - Peter Paul Rubens (1577-1640) -
Musée des beaux-arts de Nantes
Si Judas n’avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s’il envisageait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui s’endorment dans la piété, c’était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché.


Ce texte est essentiel pour notre propos, car il est évident que ce n’est ni au Paradis, ni en enfer que quiconque peut être délivré de ses péchés ! Même si de nombreux chrétiens ne reconnaissent pas la valeur canonique de ce texte, il reste que sa valeur historique, elle, est incontestable. Il constitue donc un précieux témoignage de ce qu’était la croyance d’une partie du judaïsme peu avant l’arrivée de Jésus. Et là encore, nous voyons bien que l’Eglise catholique n’a rien « inventé » ; que la croyance dans le Purgatoire remonte au judaïsme, même si elle n’a été définie dogmatiquement par l’Eglise qu’en 1439, au Concile de Florence, à l'occasion des controverses avec les Grecs.


« Mais le Purgatoire ne figure pas dans la Bible » ! répliquent alors ceux qui ne reconnaissent pas le livre des Maccabées.

Il est vrai que le mot « Purgatoire » ne se trouve pas dans l’Ecriture. Mais les mots « Trinité » et « Incarnation » non plus ! Et pourtant, la Bible nous parle bien de l’une et de l’autre ! Eh bien ainsi en est-il du Purgatoire. 

Passons sur 2 Maccabée déjà cité, et non reconnu par tous. 

Plusieurs paroles de Jésus pourraient être comprises comme renvoyant à la réalité du Purgatoire. Songeons à Mt. 12. 32 (cité plus haut par Saint Grégoire le Grand) : « Si quelqu’un parle contre l’Esprit Saint, dit Jésus, cela ne lui sera pardonné ni en ce monde-ci, ni dans le monde à venir ». Dans ce passage, le Seigneur évoque des péchés qui pourraient être pardonnés non « en ce monde-ci », mais « dans le monde à venir ». Comme il ne peut s’agir du Paradis (où tout est déjà pardonné), ni de l’enfer (où il n’y a plus de possibilité de pardon), il ne peut être question ici que du Purgatoire. Il est intéressant de noter que Jésus « canonise » dans ce passage l’attitude de Judas Macchabée, qui croyait en la possibilité d’intercéder pour les défunts, et de leur obtenir « dans le monde à venir » la délivrance de leur péché.

Mais il existe d’autres références évangéliques. Ainsi en Mt. 5. 25-26 : « Hâte-toi, dit Jésus, de t’accorder avec ton adversaire tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis, tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou »

Dans cette péricope, Jésus évoque clairement la nécessité d’une réparation « jusqu'au dernier sou ». Il nous parle d’une prison – qui est un lieu de privation de liberté où nous satisfaisons à la pure justice –, et d’une peine temporaire puisque Jésus évoque la perspective d’une sortie de prison (inconcevable en enfer), ainsi que sa condition : que nous ayons « payé jusqu’au dernier sou ». Jésus nous donne aussi un moyen très simple pour éviter d’aller dans cette prison subir cette peine temporaire : c’est de s’accorder bien vite avec notre adversaire, tant que nous sommes en chemin avec lui…

Autre parole de Jésus : « Tout homme sera salé au feu » (Mc 9. 49)… Rappelons que le sel est ce qui donne goût à ce qui est fade (« c’est une bonne chose que le sel » dit Jésus au verset suivant). Or, Jésus nous parle d’un feu qui transformera l’homme fade en un homme « bon », ayant retrouvé toute sa saveur évangélique…

Saint Paul, dans son enseignement, est plus explicite encore : « Cette révélation [de l’œuvre de chacun au jour du jugement] se fera par le feu, et c’est le feu qui permettra d’apprécier la qualité de l’ouvrage de chacun. Si l’ouvrage construit par quelqu’un résiste, celui-ci recevra un salaire ; s’il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s’il était passé à travers un feu » (1 Co 3. 13-15).

Ce passage à travers le feu ne peut faire référence ici à l’enfer qui ne conduit pas au Salut, ni au Paradis où il n’y n’a plus de destruction. Ce passage en vérité ne peut avoir de sens qu’en référence au Purgatoire, qui se présente comme ce feu « salant » l’homme sauvé, et détruisant ce qui est mauvais dans son ouvrage pour ne conserver que ce qui résiste.


La conception du Purgatoire comme lieu de purification et d’expiation des péchés commis par les hommes pardonnés et sauvés par Dieu n’est donc pas une pure invention de l’Eglise. 

Même si le mot est apparu tardivement au Concile de Florence, l’Ecriture Sainte, ainsi que l’Histoire du judaïsme et du christianisme, témoignent de l’existence dans le Peuple de Dieu d’une croyance séculaire en cette réalité mystérieuse du Purgatoire comme un feu temporaire, consumant toutes souillures et redonnant à l’âme – satisfaisant à la justice divine – toute sa saveur, la disposant à vivre pour l’éternité avec Dieu dans la compagnie des Saints et des bienheureux.

Cette croyance séculaire s’accompagne de la conviction qu’ici-bas, nous pouvons être utiles à nos défunts et leur obtenir des faveurs et des grâces ; que les liens de la charité par conséquent ne sont pas rompus avec la mort biologique, mais perdurent au contraire par delà la mort, en raison de la survivance de l’âme – qui est immortelle – et de la communion des saints (ou des « sauvés ») en Jésus-Christ ressuscité.

N’oublions donc pas nos chers défunts. Car s’ils ne peuvent plus rien pour eux-mêmes, nous pouvons ici-bas les soulager, les consoler, et même les délivrer des flammes purificatrices en leur obtenant ce que l’Eglise appelle des « suffrages ». 
Les sept œuvres de miséricorde, Le Maître d’Alkmaar (1510) – détail
Rappelons-nous en ce mois de novembre les différentes pratiques que l’Eglise recommande en faveur des défunts : la prière, le jeûne et l’aumône ; les indulgences gagnées à leur intention ; la sainte communion et surtout le Saint Sacrifice de la Messe offert à leur intention.

Et croyons que Dieu, dans sa Miséricorde, nous rendra au centuple le bien que nous aurons fait à toutes ces âmes qui lui sont si chères, et que celles-ci, une fois délivrées, dans leur reconnaissance éternelle, prieront Dieu pour nous, et nous deviendront des alliées précieuses et sûres tout au long de notre route vers le Ciel.

Extrait de Totus Tuus

samedi 11 novembre 2017

Novembre: mois des âmes du purgatoire 3

Suite.....
Que nous disent les conciles de Florence et de Trente?

Concile de Florence – 1439 : « Nous déclarons que les âmes des véritables Pénitents, morts dans la charité de Dieu, avant que d'avoir fait de dignes fruits de pénitence pour expier leurs péchés de commission ou d'omission, sont purifiés après leur mort par les peines du Purgatoire ».

Concile de Trente – 1545-1563 : « Si quelqu'un dit qu'à tout pécheur pénitent qui a reçu la grâce de la justification, l'offense est tellement remise et l'obligation à la peine éternelle tellement effacée et abolie, qu'il ne lui reste aucune peine temporelle à payer, soit en cette vie, soit en l'autre dans le Purgatoire, avant que l'entrée au Royaume du Ciel puisse lui être ouverte, qu'il soit anathème » (c’est-à-dire hors du Corps de la Pensée de l’Eglise universelle).

Ces deux conciles, intervenus tardivement dans l’Histoire de l’Eglise, expliquent sans aucun doute pourquoi certains considèrent le Purgatoire comme une « invention » sur le tard de l’Eglise catholique.

Toutefois, il convient de noter que dix siècles avant le Concile de Trente, le Pape Saint Grégoire le Grand (540-604), affirmait déjà que : 

« Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu'il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu'affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu'un a prononcé un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12,31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur » (Dialogues 4. 39).

Il est donc manifeste que le Purgatoire « existait » dans la pensée de l’Eglise bien avant les conciles de Florence et de Trente. Faut-il alors considérer Saint Grégoire le Grand comme le « père » du Purgatoire ?


Ce serait oublier la requête de Sainte Monique adressée, peu avant de mourir, à son fils Saint Augustin, de se souvenir de son âme à chacune de ses messes (Confessions, 9. 11). Requête qui n’aurait pas grand sens si Monique ne croyait pas que son âme pouvait être aidée par des prières – chose inconcevable au Paradis (où l’âme est pleinement comblée par Dieu) ou en enfer (où elle ne peut plus jouir de la moindre consolation ni de la moindre assistance de quiconque). Rappelons que les Confessions ont été écrites à la fin du 4e siècle. Faut-il donc attribuer la paternité du Purgatoire à Saint Augustin – ou Sainte Monique ?


Ce serait négliger les graffitis trouvées dans les catacombes romaines, où les premiers chrétiens, durant les persécutions des trois premiers siècles, inscrivaient leur prière pour les morts. Il est évident que si de telles prières ont pu être composées, c’est parce que nos Pères dans la foi croyaient en la réalité du Purgatoire, même s’ils n’en avaient pas le mot.

L’histoire de l’Eglise nous révèle donc l’existence d’une croyance commune, dès les origines du christianisme, en la possibilité de prier et d’offrir des sacrifices pour les défunts qui ne seraient ni au Paradis ni en Enfer, et donc – même s’il a fallu de nombreux siècles pour que l’Eglise précise sa pensée sur cette réalité mystérieuse, sous la conduite du Saint Esprit (cf. Jn 16. 13) – en l’existence du Purgatoire.

Il est dès lors inexact de prétendre que le Purgatoire serait une « construction théologique » tardive et artificielle de l’Eglise catholique. Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire du christianisme, on observe des traces de cette pratique de la prière pour les défunts. Le Purgatoire a donc toujours fait partie de la foi des fidèles ; et l’Eglise fondée par Jésus-Christ y a toujours cru.

Si tel n’avait pas été le cas d’ailleurs, de nombreuses voix n’auraient pas manqué de se lever contre une telle « invention ». La croyance dans le Purgatoire aurait apporté en effet un tel changement dans la foi catholique qu’elle aurait soulevé un tollé chez les défenseurs de l’orthodoxie. Or, curieusement, il n’existe, dans les années immédiatement postérieures à l’âge apostolique, pas la moindre trace de protestation contre l’insertion du Purgatoire (ou de la prière en faveur des morts) comme d’une doctrine nouvelle.

Ceux qui affirment que le Purgatoire serait une invention de l’Eglise catholique se trouvent confrontés, on le voit, à une double difficulté : 1°) définir la datation de l’introduction de cette « nouveauté », et 2°) expliquer l’absence de toute controverse au moment de cette prétendue introduction.
A suivre....
Extrait de Totus Tuus

mercredi 8 novembre 2017

Gratins de pâtes aux aubergines

Une recette qui arrive un peu tardivement sur le blog mais qui a été beaucoup appréciée cet été. Mais il n'est pas trop tard, nous trouvons encore la plupart des ingrédients sur nos étales. Éventuellement remplacer le basilic frais par 1 c à c de pesto.


Pour 2/3 personnes.
2 aubergines moyennes coupées en dés
1 boite de tomates concassées
150 g de pâtes courtes 
160 g de mozzarella bien égouttée
160 g de thon en boîte à l'huile d'olive 
15 feuilles de basilic
6 càs de Grana Padano ou de pecorino râpé (parmesan)
2 gousses d'ail
huile d'olive vierge extra
sel et poivre

Préparer les aubergines. 
Après les avoir coupées en dés, les faire sauter dans une grande poêle chaude avec 3 c à s d'huile d'olive, jusqu'à ce qu'elles colorent. Arrêter la cuisson lorsqu'elles deviennent  moelleuses.

Pendant ce temps dans le bol du Thermomix préparer la sauce:
Mettre l'ail épluché et mixer: 5s/Vit5
Racler les parois et mettre 2 c à s d'huile d'olive. Faire cuire 2mn/Varoma/Vit2

A la sonnerie, ajouter les tomates concassées et la moitié du basilic ciselé. Cuire 5mn/100°/Vit2

Ajouter ensuite le thon, programmer à nouveau 5mn/100°/Vit2

Prendre un plat à gratin, le huiler légèrement.
Préchauffer le four à 190°

Verser dans le plat à gratin la sauce au thon, la moitié des aubergines.

Faire chauffer dans le bol du Thermomix 800 g d'eau: 5mn/100°/Vit1. Ajouter un peu de sel.

Lorsque l'eau est chaude ajouter les pâtes et les cuire 1 à 2 minutes de moins que ce qui est indiqué sur le paquet. 
100°/Vit1/Sens Inverse
Les égoutter à l'aide du panier cuisson.

Les ajouter à la sauce et aux aubergines.Mélanger avec une spatule.

Ajouter la deuxième moitié d'aubergines, la mozzarella coupée en rondelles, le restant du basilic ciselé. Donner un tour de moulin de poivre.
Saupoudrer de parmesan et d'un petit filet d'huile.
Enfourner pour 20/25mn à 190°
Les pâtes vont gratinées, la mozzarella va fondre et le gratin devenir très moelleux!

Remarques:
Vous pouvez mettre la préparation dans des petites cocottes individuelles. Dans ce cas réduire un peu le temps de cuisson au four.  
Pour un repas végétarien, il suffit d'omettre le thon.


mardi 7 novembre 2017

Novembre: mois des âmes du purgatoire 2


Un ange libère les âmes du purgatoire (détail), Ludovico Caracci,
1610, huile sur toile, Pinacothèque Vaticane
Tous les chrétiens, de par leur foi en Jésus-Christ et en la Parole de Dieu contenu dans les Saintes Écritures, croient au paradis et à l’enfer. 

Que l’on songe par exemple au grand récit du Jugement dernier en Matthieu 25, où Jésus annonce pour les uns « le Royaume préparé pour [eux] depuis la Création du monde » (25. 34) et pour les autres « le feu éternel préparé pour le démon et ses anges » (25. 41)
Il n’est donc pas douteux pour un disciple du Christ qu’au terme de notre vie, selon le Jugement de Dieu, nous irons les uns « à la vie éternelle », les autres au « châtiment éternel » ; au Paradis ou en enfer (Mt 25. 46).

L’Eglise catholique indique cependant une troisième destination possible pour les âmes : le Purgatoire.


Le Purgatoire, selon l’enseignement de l’Eglise catholique, est un état de purification accordé par Dieu à tous ceux qui, bien que Sauvés par leur foi en Jésus-Christ, auraient encore besoin d’être lavés des conséquences de leurs fautes, et purgés des mauvaises habitudes contractées par leur péché.

Cette troisième destination n’est en rien comparable au Paradis ou à l’enfer, puisqu’à la différence de l’un et de l’autre, le Purgatoire ne durera qu’un « temps » ; il n’est pas éternel et cessera d’exister à la fin des temps. Le Purgatoire n’est donc pas une troisième voie alternative au Paradis et à l’enfer. Il est le « sas » qui conduit l’homme sauvé de l’ombre de son péché à la pure lumière de Dieu : il est chemin vers le Ciel.

Ne sont donc admis au Purgatoire que les Sauvés. Le Purgatoire n’est nullement une session de rattrapage pour ceux qui auraient vécu leur vie terrestre égoïstement, dans le mépris de Dieu et des hommes – ceux-là devront assumer pour l’éternité devant Dieu les conséquences de leurs actes. 

« Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, nous dit l’Ecriture, après quoi vient le jugement. » (Heb. 9. 27)
Le Purgatoire est donc une grâce offerte par Dieu après ce jugement à tous ceux qui, s’étant entièrement repentis de leurs fautes et ayant obtenu le pardon de Dieu, n’auraient pas encore achevé leur conversion intérieure sur cette terre, conservant quelque compromission avec le mal, et n’étant pas complètement disposés à vivre la plénitude de la grâce et de l’amour de Dieu dans l’éternité du Royaume « où rien de souillé ne peut pénétrer » (Ap. 21. 27).


Dans le Purgatoire, Dieu vient au secours de notre faiblesse, et achève notre transformation commencée ici-bas, de telle manière à ce que nous devenions des êtres capables de lui dire OUI pour l’éternité (sans quoi, nous pourrions encore pécher au ciel…). 

Bref, des pauvres pécheurs que nous sommes ici-bas (et que nous demeurons après que Dieu nous ait pardonné nos fautes), Dieu fait de nous des Saints, de telle sorte que nous ne péchions plus jamais. 
Et cette transformation du pauvre pécheur que nous sommes en Saint de Dieu (cette métamorphose aurait dit Saint Paul) sera d’autant plus douloureuse que nous n’aurons pas entrepris ici-bas ce qu’il convenait pour déraciner le péché de notre cœur et devenir un Saint, malgré toute notre bonne volonté et notre désir sincère du Salut.

Cette croyance dans l’existence du Purgatoire est un dogme de l’Eglise catholique. C’est-à-dire : une vérité que celle-ci estime divinement révélée. C’est pourquoi il n’est pas permis à un fidèle catholique de la contester. C’est ce qu’ont affirmé très explicitement les conciles de Florence et de Trente.
A suivre.....
Extrait de Totus Tuus

lundi 6 novembre 2017

Purée de panais pour Bébé.


Pour débuter la diversification alimentaire, le panais est parfait en purée, car il est très digeste et  légèrement sucré : notre jeune demoiselle se régale !
Choisir les panais de petite taille, le goût n'en sera que plus doux.
Dès 4 mois.

200 g de panais
500 g d'eau 
Un peu d'eau de source.


Éplucher et couper en fines rondelles les panais. Les mettre dans le petit panier vapeur. 
Mettre les 500 g d'eau dans le bol, poser le panier et fermer. 
Cuire 20mn/100°/Vit1
A la sonnerie, retirer le panier, jeter l'eau de cuisson et mettre le panais dans le bol. Ajouter un peu d'eau de source. Fermer le bol. 
Mélanger quelques secondes, Vit5 en ajustant la quantité avec l'eau de source.  
(La quantité varie selon la texture souhaitée, épaisse ou semi liquide).


Remarques: 
- Pour maman qui travaille,cette quantité de panais permet d'en congeler une partie pour des repas ultérieurs.

- Vous pouvez éventuellement ajouter un petit peu de matière grasse (une demie cuillère à café de beurre ou d'huile d'olive).

- Lorsque que bébé grandit, pensez à augmenter les quantités en mettant 1/3 de pomme de terre pour 2/3 de panais, ajoutez quelques herbes aromatiques, de la muscade, un peu de crème…


- Vers 8 mois, vous pourrez l’associer à du poisson afin d’en faire un Parmentier de poisson au panais.

-Et pourquoi pas, mixer un peu moins fin pour laisser quelques morceaux.

dimanche 5 novembre 2017

Novembre: mois des âmes du purgatoire


"Aimez-vous vos défunts?  Livrez-vous au Christ!
Veillez, priez, offrez!"

Voici un très beau enregistrement d'une homélie (2 nov 2017) du Père Dominique Duten qui nous parle de la vie éternelle, de notre purification déjà ici bas et du pourquoi de la nécessité du purgatoire,
lieu de la miséricorde de Dieu













Père Dominique Duten (Marie-Emmanuel)  Sainte Rose de Lima

Lien pour accès direct à la vidéo.

jeudi 2 novembre 2017

Purée de betterave rouge pour Bébé


Saviez-vous que les bébés aiment bien la betterave rouge? 
Voici une recette toute simple qui convient aux bébés dès l'âge de 4 mois.

300 g de betteraves rouges fraîches
De l'eau minérale pour la dernière cuisson
Une noix de beurre doux ou huile d'olive (si pas de contre indication)

Bien laver les betteraves. Les  éplucher à l'aide d'un économe en prenant soin de bien ôter les parties dures ou plus épaisses. 
Les couper en morceaux pas trop gros et les déposer dans le petit panier. 
Mettre 500 gr d'eau dans le bol. 
Poser le panier avec les betteraves dans le bol, mettre le couvercle et le gobelet en place.

Programmer 30mn/Varoma/Vit1

A la sonnerie retirer le panier. Vider l'eau du bol.
Remettre les betteraves dans le bol avec environ 50 g d'eau minérale.
Programmer 5mn/90°/Vit4.

Racler les parois du bol avec une spatule puis mixer en rajoutant un peu d'eau si nécessaire 30s/Vit9.

Vérifier la consistance souhaitée. Il vaut mieux ajouter un peu d'eau petit à petit qu'en mettre trop d'un coup.
Servir, ajouter une noisette de bon beurre ou 1 c à c d'huile d'olive première pression.

A table Bébé!




Remarque pour les curieux:
  
La betterave, pourquoi ? Riche en fibres douces, la betterave est toujours consommée cuite par les enfants de moins de 1 an. Ces fibres permettent à l’intestin du bébé d’être bien tolérées et de réguler le transit intestinal. 
Côté goût, le sucre qu’elle contient permet à l’enfant une transition facile entre le lait et la diversification.
Enfin, sa couleur, d’un rouge profond, est facile à accepter pour les enfants. La betterave, en tant qu’excellente source d'anti-oxydants et de nombreuses vitamines et minéraux, est un légume sur lequel il faut compter tout au long de la diversification et plus tard, si l’enfant a du mal avec les légumes.

mercredi 1 novembre 2017

Sainte fête à tous!


Afin de bien en comprendre le sens et de s'imprégner de ce que ce jour signifie pour nous, vivants, voici un texte de Benoît XVI, qu'il prononça il y a maintenant 11 ans.

Comment pouvons-nous devenir saints, 
amis de Dieu ?


Benoît XVI:

(…) La liturgie nous invite à partager l’exultation céleste des saints, à en goûter la joie. Les saints ne constituent pas une caste restreinte d’élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite aujourd’hui à élever le regard.

Dans cette multitude, il n’y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d’accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ne connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d’entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.

Aujourd’hui, l’Eglise fête sa dignité de « mère des saints, image de la cité céleste » (A. Manzoni), et manifeste sa beauté d’épouse immaculée du Christ, source et modèle de toute sainteté. Elle ne manque certes pas de fils contestataires et rebelles, mais c’est dans les saints qu’elle reconnaît ses traits caractéristiques, et c’est précisément en eux qu’elle goûte sa joie la plus profonde.

Dans la première Lecture, l’auteur du Livre de l’Apocalypse les décrit comme « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue » (Ap 7, 9). Ce peuple comprend les saints de l’Ancien Testament, à partir d’Abel le juste et du fidèle Patriarche Abraham, ceux du Nouveau Testament, les nombreux martyrs du début du christianisme, les bienheureux et saints des siècles successifs, jusqu’aux témoins du Christ de notre époque. Il sont tous unis par la volonté d’incarner l’Évangile dans leur existence, sous l’impulsion de l’éternel animateur du Peuple de Dieu qu’est l’Esprit Saint.

Mais « à quoi sert notre louange aux saints, à quoi sert notre tribut de gloire, à quoi sert cette solennité elle-même? ». C’est par cette question que commence une célèbre homélie de saint Bernard pour le jour de la Toussaint. C’est une question que nous pourrions nous poser également aujourd’hui. Et la réponse que le saint nous donne est tout aussi actuelle: « Nos saints – dit-il – n’ont pas besoin de nos honneurs et ils ne reçoivent rien de notre culte. Pour ma part, je dois confesser que, lorsque je pense aux saints, je sens brûler en moi de grands désirs » (Disc. 2; Opera Omnia Cisterc. 5, 364sqq).


Telle est donc la signification de la solennité d’aujourd’hui : en regardant l’exemple lumineux des saints, réveiller en nous le grand désir d’être comme les saints : heureux de vivre proches de Dieu, dans sa lumière, dans la grande famille des amis de Dieu. Etre saint signifie: vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille. Et telle est notre vocation à tous, répétée avec vigueur par le Concile Vatican II, et reproposée aujourd’hui de façon solennelle à notre attention.


Mais comment pouvons-nous devenir saints, amis de Dieu ? On peut répondre à cette interrogation tout d’abord par une négation : pour être saint, il n’est pas nécessaire d’accomplir des actions et des oeuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels.

On peut ensuite répondre par une affirmation : il est nécessaire avant tout d’écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés. « Si quelqu’un me sert – nous avertit-Il – qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » (Jn 12, 26). Celui qui a confiance en Lui et l’aime d’un amour sincère, comme le grain de blé tombé en terre, accepte de mourir à lui-même.

En effet, il sait que celui qui veut garder sa vie pour lui-même la perd, et que celui qui se donne, se perd, et trouve précisément ainsi la vie. (cf. Jn 12, 24-25).

L’expérience de l’Eglise démontre que toute forme de sainteté, tout en suivant des parcours différents, passe toujours par le chemin de la croix, le chemin du renoncement à soi-même. Les biographies des saints décrivent des hommes et des femmes qui, dociles aux desseins divins, ont parfois affronté des épreuves et des souffrances indescriptibles, des persécutions et le martyre. 

Ils ont persévéré dans leur engagement, « ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve – lit-on dans l’Apocalypse – ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » (v. 14). Leurs noms sont inscrits dans le livre de la vie (cf. Ap 20, 12); leur demeure éternelle est le Paradis. L’exemple des saints est pour nous un encouragement à suivre les mêmes pas, à ressentir la joie de celui qui a confiance en Dieu, car l’unique cause véritable de tristesse et de malheur pour l’être humain est de vivre loin de Lui.


La sainteté exige un effort constant, mais elle est à la portée de tous car, plus que l’oeuvre de l’homme, elle est avant tout un don de Dieu, trois fois Saint (cf. Is 6, 3). Dans la seconde Lecture, l’Apôtre Jean observe : « Voyez quelle manifestation d’amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes! » (1 Jn 3, 1). C’est donc Dieu qui nous a aimés en premier et qui, en Jésus, a fait de nous ses fils adoptifs.

Dans notre vie, tout est don de son amour: comment demeurer indifférents face à un si grand mystère ? Comment ne pas répondre à l’amour du Père céleste par une vie de fils reconnaissants ? Dans le Christ, il nous a fait don de tout son être, et nous appelle à une relation personnelle et profonde avec Lui. C’est pourquoi, plus nous imitons Jésus et demeurons unis à Lui, plus nous entrons dans le mystère de la sainteté divine. Nous découvrons qu’Il nous aime de façon infinie, et cela nous pousse à notre tour à aimer nos frères. Aimer implique toujours un acte de renoncement à soi-même, de « se perdre soi-même » et, précisément ainsi, cela nous rend heureux.

Toile de Annelies Clarke
Ainsi, nous sommes arrivés à l’Evangile de cette fête, à l’annonce des Béatitudes que nous venons d’entendre retentir dans cette Basilique. Jésus dit : Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, heureux les doux, heureux les affligés, heureux les affamés et les assoiffés de justice, les miséricordieux, heureux les cœurs purs, les artisans de paix, les persécutés pour la justice (cf. Mt 5, 3-10). En vérité, le bienheureux par excellence est uniquement Lui, Jésus.

En effet, c’est Lui qui a véritablement une âme de pauvre, l’affligé, le doux, l’affamé et assoiffé de la justice, le miséricordieux, le coeur pur, l’artisan de paix; c’est Lui le persécuté pour la justice. Les Béatitudes nous montrent la physionomie spirituelle de Jésus, et expriment ainsi son mystère, le mystère de Mort et de Résurrection, de Passion, et de joie de la Résurrection. Ce mystère, qui est le mystère de la véritable Béatitude, nous invite à suivre Jésus et, ainsi, à nous acheminer vers elle. Dans la mesure où nous accueillons sa proposition et nous nous plaçons à sa suite – chacun selon ses conditions -, nous aussi, nous pouvons participer à sa béatitude. Avec Lui, l’impossible devient possible et même un chameau peut passer par le trou d’une aiguille (cf. Mc 10, 25); avec son aide, et uniquement avec son aide, il est possible de devenir parfaits comme le Père céleste est parfait (cf. Mt 5, 48).


Chers frères et sœurs, entrons à présent dans le cœur de la Célébration eucharistique, encouragement et aliment de sainteté. Dans quelques instants deviendra présent de la façon la plus élevée le Christ, véritable Vigne, à laquelle, en tant que sarments, sont unis les fidèles qui sont sur terre et les saints du ciel. Ainsi se renforcera la communion de l’Eglise en pèlerinage dans le monde avec l’Eglise triomphante dans la gloire. Dans la Préface, nous proclamerons que les saints sont pour nous des amis et des modèles de vie. Invoquons-les afin qu’ils nous aident à les imiter et engageons-nous à répondre avec générosité, comme ils l’ont fait, à l’appel divin.

Invoquons en particulier Marie, Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté.

Qu’Elle, la Toute Sainte, fasse de nous de fidèles disciples de son fils Jésus Christ !

Amen.

Homélie prononcée le 1er novembre 2006