Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

mercredi 31 octobre 2018

On demande de jeunes Saints!




« 
Seigneur, excusez-moi si je vous dérange !
Il m’est venu tout à l’heure l’idée que vous aviez peut-être besoin d’un saint.
Alors je suis venu pour la place, je ferai très bien l’affaire. »
(anonyme)
J'ai une tendresse toute filiale envers le Père Daniel-Ange. Cet homme d'apparence si fragile à une parole de feu, tranchante, toujours au service de la Vérité.
J'étais passée à côté de cette superbe lettre écrite en octobre 2017, adressée au Préfet de la congrégation pour la cause des Saints. Je vous la partage aujourd'hui, agrémentée de quelques photos, de liens pris sur le net pour accompagner le texte et ainsi aller plus loin.
Clic sur les mots en rouge pour encore plus d'information.


" Père très cher Angelo molto amato !

Permettez-moi d’écrire ce dont nous avons plusieurs fois parlé lors de différentes béatifications, dont celle de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest et celle du P.Marie –Eugène en Avignon.


D’un mot : je vous supplie de donner la priorité absolue, dans les choix que vous devez faire :


1 - Aux martyrs actuels. Si le Pape, à juste titre, active la cause du P. Jacques Hamel, il faudrait en même temps le faire pour tant de martyrs de l’Islam intégriste au Proche et Moyen Orient, au moins les prêtres et consacrés :



Andrea Santoro, Mgr Raho, Mgr Padovese, P. Ragheed (Irak), Les soeurs de Mère Tereza au Yemen, les prêtres célébrant dans leurs églises de Bagdad , d’Alexandrie et du Caire, le ministre Shabbaz Bakhti, au Pakistan, etc, etc…

Pourquoi attendre ? Ce serait un tel réconfort pour ces Eglises si violemment persécutées et le jeune Akash Bashir donnant sa vie pour sauver des centaines de fidèles massés dans l’église ! Les coptes orthodoxes ont canonisés leurs martyrs de Libye seulement une semaine plus tard.


Et dans la foulée des martyrs d’Albanie enfin récemment béatifiés, n’oublions pas les 7 évêques greco-catholiques de Roumanie, à la cause introduite depuis si longtemps


A propos des martyrs, ne peut-on pas envisager directement la canonisation, comme chez les orthodoxes, évitant le stade de la béatification ?


Ne peut-on pas aussi procéder à des canonisations communes avec les différents Patriarcats orthodoxes qui y seraient ouverts, comme l’a prophétiquement et explicitement désiré saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique ORIENTALE LUMEN ?



2 - Aux enfants et aux jeunes. La toute 1ère urgence aujourd’hui : les conforter, encourager, entraîner dans le terrible combat qu’ils ont à affronter aujourd’hui.
Nos Papes ne cessent de les appeler à la sainteté, mais rien ne les y stimule autant que l’exemple vivant de jeunes de leur âge ayant vécu les mêmes combats, et donc ayant vécu récemment, et non il y a plusieurs siècles. Les religieuses fondatrices d’il y a un, deux ou trois siècles, dont je ne doute pas de la grande sainteté, ne les touchent absolument pas.

Si peu de jeunes, non-martyrs et non-religieux ont été béatifiés (je n’en compte que... 6 !) encore moins canonisés ! C’est dérisoire ! Et un si grand nombre pourraient l’être. (Parcourez les livres - témoignages que je vous ai envoyés : "Témoins de l’avenir", "Prophètes de la joie", "Prophètes de la beauté". Le 1er est préfacé par votre prédécesseur à la Causa Sanctorum, le cardinal Felici .


Beaucoup ont été amèrement déçu qu’à la JMJ de Krakow, il n’y ait eu aucune béatification de jeunes (comme lors de la JMJ de Paris en 1997), même pas la canonisation tant attendue, tant espérée de PG Frassati, universellement connu, et dont le corps était présent et vénéré. C’était l’occasion idéale, rêvée ! Hélas, perdue ! Peut-être pourrait-on profiter du Synode sur les jeunes, en octobre 2018 ?


Et parmi les jeunes, priorité devrait être donnée :


A. Aux Africains qui ont si peu de béatifiés, et aucun jeune (sauf la martyre Anwarita). Par exemple Robert Naoussi : jeune, lépreux africain, déjà très populaire là-bas, dont la cause traîne au niveau diocésain(Douala).

Anne-Lorraine Schmitt

B. Aux jeunes martyrs, particulièrement à ceux de la Chasteté, comme Santa Scorese, dont la cause traine aussi à Bari. Comme Anne-Lorraine Schmidt dont la cause devrait bientôt être introduite à Beauvais(Fr) Et tant d’autres


Et très spécialement aux jeunes martyrs Africains, comme les 4O petits séminaristes de Buta (tués pour refus d’être séparés par ethnies), dont la cause est enfin, enfin ouverte, mais traîne. Ou une Felicitas Nyitegeka, héroïne nationale au Rwanda (L’Etat a précédé l’Eglise).



Quand il s’agit de martyrs proprement dit, pourquoi donc faut-il des enquêtes si minutieuses sur toute leur vie, qui coûtent des prix exorbitants qu’aucun diocèse africain ne peut payer , alors que la Tradition de l’Eglise affirme que le martyre à lui seul suffit à ouvrir le Royaume, quel que soit la vie antérieure du Témoin. Preuve : le 1er canonisé de l’histoire : le "bon larron" !

Mais pour ne pas faire croire aux enfants et aux jeunes qu’il faut obligatoirement être tué pour être saint, en béatifier à la vie toute simple et "ordinaire", comme une Claire de Castelbajac (dossier à Rome depuis plusieurs années), Sophie Morinière (Paris) ou les jumeaux Pierre et Charles Douillet (Versailles), Marie Mauvisseau, et tant d’autres : ce serait un tel enthousiasme chez les jeunes.




Anne de Guigné
Parmi les enfants non-martyrs, je ne connais que les 2 voyants de Fatima, alors que bien des causes sont ouvertes, comme la petite Anne de Guigné, ou sur le point de l’être comme une petite Audrey Stevenson de Versailles(FR). Ou une Jeanne-Marie Kegelin (Strasbourg), martyre à l’âge de 1O ans. Elle devrait l’être au nom de tous ces enfants victimes de prédateurs-meurtriers sexuels.

Sans oublier les adolescents ayant vécu un amour héroïque dans leur maladie mortelle comme le jeune Ambroise Ficheux (Île-de-France) (Vidéo ci-dessus)





Claire Emérentienne. '9-10-86//24-05- 14)
3. Enfin dernière catégorie à privilégier, après ceux-ci : ces grands témoins de la Vie, déjà universellement connus, et dont la béatification aurait un formidable impact, même sur le monde des incroyants, ou en tout cas des non-catholiques. En particulier sur le monde scientifique : un Takashi Nagay de Nagasaki, ou le Professeur Jérome Lejeune, qui pourrait l’être en même temps qu’une enfant qu’il a soigné et donc aimé, pour sa trisomie : Claire Emérentienne, (Toulon.) Ou bien sur le monde politique : Robert Schuman, "père de l’UE", Edmond Michelet (procès à Rome, ou (pas encore introduit) le roi Baudouin de Belgique.

Sans oublier les "saints" parents, comme Cyprien et Daphrosa Rugambwa de Kigali (Rwanda) de la communauté de l’Emmanuel


Encore une question que beaucoup se posent : pourquoi les causes soutenues par des Ordres ou Congrégations religieuses, ou par des nouveaux mouvements spirituels, semblent-elles avancer plus vite ? Serait-ce pour une raison de financement, ou de promoteurs plus facile à trouver ? Mais en ce cas, n’est-ce pas une grave injustice pour tous ces béatifiables ou canonisables qui ont le malheur, la malchance de n’appartenir à aucune ?


Je vous en supplie, n’oubliez pas ces "pauvres" là ! Prouvez que la sainteté est ouverte à, et possible pour, tous les enfants, jeunes et parents d’aujourd’hui, quel que soit leur modalité d’appartenance ecclésiale.


Et comme, alors, tout dépend exclusivement de l’Ordinaire du lieu de leur vie ou mort, ne pourriez-vous pas, en tant que portant la redoutable responsabilité de la sélection finale, avec le Pape bien sûr, écrire aux évêques du monde entier pour les sensibiliser à l’urgence d’introduire des causes des différentes catégories mentionnées ici ? Et s’il s’agit de diocèses Africains- comme Benoit XVI l’a écrit dans Africae Munus - ne peut-on pas soit simplifier les longues procédures soit créer une caisse de solidarité à l’échelle mondiale, pour les aider ? Plusieurs évêques d’Afrique m’ont confié leur découragement devant toutes les démarches exigées par votre Congrégation, raison pour laquelle plusieurs causes semblent « bloquées ».




CARDINAL ANGELO AMATO
Pardonnez-moi, cher Cardinal Angelo Amato, de revenir ainsi à la charge depuis plusieurs années où nous nous rencontrons lors de différentes béatifications, mais c’est simplement parce que le temps passe très vite, le temps nous presse, et qu’enfants, jeunes, parents attendent toujours, sans rien voir venir. Et qu’ils ont droit à pouvoir vénérer, célébrer, aimer des bienheureux et des saints de leur propre âge et de leur propre génération, sans attendre ...un siècle ou deux !

Ensuite, plus une cause traîne, plus elle va coûter financièrement, car il faudra faire appel à des ...historiens. Alors qu’actuellement tous les témoins à interroger sont encore vivants.


Merci d’avance d’écouter et de comprendre ce nouvel appel que j’ose lancer, au nom d’un grand nombre de familles et de jeunes, qui me sont confiés de par mon ministère à travers le monde, depuis déjà 35 années. Et suite à mes différents ouvrages donnant en exemple bon nombre de ces enfants, adolescents ou jeunes, et qui ont un si grand rayonnement. "




Merci Père Daniel-Ange, serrez-vous entendu?

jeudi 25 octobre 2018

Bachassée de légumes


Une bien curieuse dénomination pour ma recette de légumes, non?
Les lectrices, lecteurs lyonnais, savoyards, auvergnats auront surement une petite idée de ce que ce terme veut dire...
Une bachassée indique une notion de grand volume. Ce mot régional vient d'un autre mot: le bachat, bachas ou bachasse qui est une auge en bois ou en pierre placée sous la pompe pour recevoir l'eau, ou pour donner à boire aux animaux.
Et lorsque l'on fait une bachassée de soupe, de légumes, de viandes cela veut dire que l'on en a fait pour 8 jours, même si l'on est très nombreux à table. 
Mais quand on prend ses repas seule la semaine et que l'on n'a pas trop envie de se mettre à la pluche tous les jours, on peut faire une bachassée de légumes que l'on réchauffe petit à petit. Il suffit alors de changer d'accompagnement pour avoir un plat nouveau sans prise de tête. (Pâte, riz, semoule, pomme de terre)




2 gros oignons jaune
3 gros fenouils
1 grosse patate douce (ou 2 petites)
3 courgettes moyennes
1 gros poivron rouge
1 cube bouillon de légumes
Herbes de Provence
Sel, poivre
1 fond de vin blanc ou eau (60 gr environ)


Commencer par émincer les oignons et les faire rissoler dans une grande casserole assez haute.

Mélanger souvent et surveiller en même temps que vous rincer les fenouils. Ôter les banches et la partie externe plus coriace si besoin.

Couper les fenouils en 4, puis en petits morceaux.
Les mettre avec les oignons qui doivent être bien colorés.
Bien mélanger avec une spatule à feu vif. 

Pendant que les fenouils fondent, (que vous les surveiller du coin de l’œil et avec votre spatule) éplucher et couper en gros cubes la patate douce. Ajouter les cubes aux fenouils. 
Bien mélanger et laisser mijoter à feu moyen.

Faire de même avec les courgettes, éplucher une ligne sur 2 et couper en morceaux assez gros. Ajouter aux légumes précédents.
Bien mélanger. 

Ajouter le poivron couper en morceaux, le cube de bouillon de légumes, les herbes de Provence, sel et poivre, ainsi que le fond de vin blanc ou d'eau. Mélanger le tout. Baisser le feu pour un tout petit bouillon, couvrir et laisser cuire 25 minutes. Accompagner avec le féculent de votre choix.



Régalez-vous pour un repas si vous être 3 ou 4, ou pour plusieurs si vous êtes seul!

samedi 20 octobre 2018

A la découverte d'Aix en Provence: les fontaines. (1)



Et si je vous emmenais faire une promenade au cœur d'Aix en Provence, joliment surnommé  la ville aux 1000 fontaines.
Bon c'est vrai dans le sud on exagère toujours un peu. Il n'y en a pas vraiment 1000, à peu près 130 répertoriées, tant publiques que privées, mais elles sont si omniprésentes dans la ville qu'on pourrait le croire bien aisément! Certaines sont très visibles, parfois classées aux monuments historiques, dessinées par des architectes de renoms.  Pour d'autres, plus discrètes, il faudra pousser une grille, le portail d'un hôtel particulier pour les apercevoir.

Comme son nom l’indique, Aix en Provence  est une ville d’eau, d’origine romaine, située à proximité de sources thermales. En 122 avant J.C,  le proconsul Caïus Sextius Calvinius fonde le poste militaire d’AQUAE SEXTIAE (eaux sextiennes) . Les bases d'Aix en Provence sont posées.

Le but de cet article est de vous faire découvrir au cours d'une promenade en centre ville, quelques fontaines qui assurent aux Aixois douceur et fraîcheur même au plus fort de l'été.

Toutes les photos pourront être agrandies en cliquant dessus.

Je dédie cet article à mon amie très chère, Chantal,  avec qui j'ai passé d'excellents moments à parcourir en tous sens cette belle ville!

Commençons par la fontaine emblématique de la Rotonde, qui marque l'entrée du cours Mirabeau. 




C'est une fontaine monumentale érigée en 1860, conçue par Théophile de Tournadre.
A son sommet trônent 3 statues qui représentent la Justice (orientée vers Aix), l'Agriculture (orientée vers Marseille) et les Beaux-Arts (orientée vers Avignon), permettant à la fontaine d'atteindre une hauteur de 12 mètres. Ces statues ont conféré à la fontaine le surnom de fontaine des Trois-Grâces.
Le diamètre du bassin est de 32 mètres. 



 12 lions en bronze ainsi que des cygnes, des naïades et des dauphins chevauchés par des angelots ornent le pourtour de la fontaine.
Plus haut se trouve un deuxième bassin, plus petit et surmonté d'un piédestal décoré de têtes de guépard.

Originellement alimentée par les eaux du Verdon, l'eau est aujourd'hui recyclée. Malheureusement actuellement sans eau pour cause de travaux importants sur la place. 
De la fontaine, nous arrivons tout naturellement sur :



Le Cours Mirabeau. 

Né avec le neuvième agrandissement de la ville, effectué au XVIIème siècle par l’archevêque Michel Mazarin. (Le frère du Cardinal Jules Mazarin) Le cours est la promenade incontournable des aixois et des nombreux touristes.De part et d'autre, de magnifiques hôtels particuliers.



En remontant le cours, une première fontaine, 
la fontaine aux 9 canons: Point d'artillerie ici. Le terme canon veut simplement dire tuyau.Édifiée par Laurent Vallon, elle remplace un ancien abreuvoir (1691) pour les troupeaux venus d’Arles en transhumance, ce qui explique la présence d’une margelle aussi basse.


A mi-parcours suit la fontaine moussue, ou d'eau chaude:
Cette fontaine fut construite en 1667, puis transformée en 1734. L’eau, à l'origine à 30°, est refroidie à 18°par ajout d'eau froide afin de limiter les concrétions. Cette fontaine tire son charme bien particulier du ruissellement de ses eaux sur un énorme rocher moussu qui se dresse au centre d’un bassin de forme légèrement quadrilobée. Et l'hiver on a droit à un peu de vapeur tout autour...


La fontaine du Roi René tout en haut du cours Mirabeau.
Sculptée par David sur des dessins de Revoil, elle fut commencée en 1819 et inaugurée en 1923 en présence de la duchesse d’Angoulème. Le roi René tenant d’une main son sceptre et de l’autre le raisin muscat qu’il introduisit en Provence, porte la couronne des comtes de Provence. A ses pieds, une palette et des livres rappellent qu’il fut le protecteur des Arts, des Sciences et des Lettres.



Des médaillons de Jean Matheron et Palamède de Forbin sont visibles sur le socle.

On quitte le cours Mirabeau et la place Forbin pour prendre la rue de l'opéra juste en face. A quelques mètres à gauche prendre la rue de 
la fontaine d'Argent. Fontaine qui se trouve à l'angle de la rue de la Mule Noire:

Un peu à l'écart des artères bruyantes cette fontaine, de 1760, classée Monument historique en 1949, est intégrée dans un angle, à l’intersection des rues de la Mule Noire et de la Fontaine d’Argent. Elle a été construite en 1758 selon les plans, influencés par le courant baroque, de Georges Vallon, avec la participation de Jean Chastel pour les sculptures.   

On remarque les motifs orientaux (2 têtes de turques), très en vogue au XVIIIe, sculptée par Chastel.
Descendons la rue de la Mule Noire. Nous retrouvons la place Forbin et prenons la rue d'Italie (la plus ancienne de la ville) A droite, la rue Cardinale nous conduit vers l'église (XIIIème s.) et la place Saint Jean de Malte ainsi que le musée Granet. 
La fontaine Saint Jean fut construite en 1760 à la demande des habitants du quartier qui se plaignaient de l'eau polluée de leur puits. Remaniée en 1862, seul le bassin est d'origine.

Continuons de descendre la rue Cardinale pour arriver sur la très jolie place des 4 dauphins.



Située dans le quartier Mazarin, 
la fontaine des 4 dauphins de 1667 est de la même époque que la fontaine moussue du cours Mirabeau. Aujourd'hui seul le bassin en pierres est d'origine.



C'est le travail du sculpteur Jean-Claude Rambot qui lui donne son intérêt décoratif.
Quatre dauphins baroques crachent l'eau dans un bassin circulaire.  A l'origine une statue de Saint-Michel devait surmonter l'obélisque. On lui préféra une fleur de lys puis une croix de Malte en 1830. A ce jour, sur le pyramidion de l'obélisque nous pouvons voir une pomme de pin.

           Retournons sur la place de la Rotonde et entrons dans la ville par la place des Augustins.
Au centre de cette petite place entourée de nombreux commerces, où il est parfois bien difficile de circuler, 
la fontaine des Augustins en granit de Turquie, construite en 1620. Deux siècles après, en 1820, elle est reconstruite entièrement. 
C’est alors qu’on la décore d’une colonne romaine provenant du palais comtal, sur l’emplacement de l’actuel palais de justice. Au sommet de cette colonne se trouve une étoile en cuivre à douze pointes.
Il est peut-être ici fait allusion aux seigneurs des Baux de Provence qui prétendaient descendre du roi mage Balthazar. Aussi avaient-ils pour emblème l'étoile de la nativité à seize branches. Mais ce n'est que supposition....
L’assise de la fontaine est en pierre froide de Peynier, et l’ensemble a été dessiné par l’architecte aixois Beisson.



Remontons la rue Espariat jusque sur la place d'Albertas.


C’est la place elle-même qui constitue un décor architectural séduisant et qui met en valeur 
la fontaine d'Albertas, circulaire plutôt récente puisqu'elle date de 1862. Aujourd'hui la place d'Albertas est un lieu de rencontre où amoureux, peintres, cinéastes, touristes, étudiants ou aixois se croisent, s'assoient ou profitent d'un concert quand le temps le permet.


Dirigeons nous vers 
la fontaine Saint Honoré, sur la place du même nom. Cette fontaine a été dédier à M. Drutel.
Écrivain français, poétesse mais aussi tambourinaire et félibrige, Marcello Drutel (1897-1985) dispensa des cours de provençal à l’école normale d’institutrices d’Aix-en-Provence pendant 37 ans. 

Un peu tristounette cette fontaine du XX ème siècle surtout en ce jour ou elle est sans eau.

Fontaine des Bagniers:


Fontaine des Bagniers
Au sortir de la place, prendre à gauche  la rue des Bagniers jusqu'à l'angle de la rue des Chapeliers. En provençal le mot bagnié est "celui qui tient les bains publics". Construite en 1685, elle était alors alimentée en eau chaude qui provenait des bains romains, des thermes. Elle fut quelque peu déplacée et adossée au mur de l'immeuble telle que nous la voyons aujourd'hui en 1759 pour faciliter la circulation. Elle est aujourd'hui alimentée en eau froide.

Après la rue Peyresc, nous arrivons tranquillement sur la place des Prêcheurs. Toujours pas de chance pour les photos, ce quartier est lui aussi en grands travaux! Il aura fallu jouer avec les barrières de chantiers pour faire ces clichés.
Construite en 1760 sur ce qui était la place la plus fréquenté avant la construction du cours Mirabeau, 
la fontaine des Prêcheurs est l'oeuvre du sculpteur Jean Pancrace Chastel. Le piédestal qui surmonte le bassin circulaire est agrémenté de quatre lions.
Entre chaque, des médaillons réalisés entre 1793 et 1833 furent détruits puis reconstitués. Ils représentent le fondateur d’Aix Sextius Calvinus, le dernier comte de Provence Charles III du Maine, le futur Comte de Provence Louis XVIII et Louis XV, grand-père de Louis XVIII.
Tout en haut de l'obélisque, un aigle aux ailes déployées, prêt à s'envoler. Qui se souvient que sur cette place, au XVI ème siècle, on trouvait également gibets, roue et échafaud? Échafaud qui fut démoli en 1775. (Et reconstruit dans un endroit plus discret vers la place Miollis. 1789 n'était pas très loin...)



Avec ces 12 premières fontaines, fin de la partie 1.
A suivre....

samedi 13 octobre 2018

Miracle du soleil à Fatima



Un très beau film à voir ou à revoir en ce jour anniversaire du miracle du soleil.






Résumé de cet incroyable événement:


Le matin même du 13 octobre, le grand journal libre penseur de Lisbonne, « O Seculo », publiait sous la signature de son rédacteur en chef, Avelino d’Almeida, un article ironique sur les apparitions de Fatima, où il ne voyait que superstition et supercherie, tout en reconnaissant que le clergé y gardait une attitude correcte : correcte « au moins en apparence », ajoutait-il malicieusement !

Mais aucune de ces manœuvres d’intimidation et de moquerie n’eut de prise sur la foule :
Dès la veille, toutes les routes, tous les chemins de Fatima étaient déjà encombrés de voitures, de bicyclettes et d’une foule immense de pèlerins qui allaient passer la nuit dehors, sur le lieu d’apparitions, et qui marchaient en récitant le chapelet et en chantant des cantiques. La journée du samedi 13 octobre commençait pourtant mal : le temps était pluvieux, triste et froid. Mais cela n’arrêta nullement la foule qui affluait de partout. Il n’y manquait même pas les représentants des grands journaux et leurs photographes. La pluie persistante avait transformé le lieu des apparitions, qui est un bas-fond (une sorte de vaste cuvette entourée de collines, formant un magnifique amphithéâtre naturel), en un vaste bourbier ; et les assistants, pèlerins ou curieux, étaient trempés jusqu’aux os et transis de froid. 




Un peu avant midi, on estimait la foule entre 70 000 et 100 000 personnes. Enfin, Lucie cria au peuple : « Il faut fermer les parapluies ». Le peuple obéit, et sous une pluie battante, on récita le chapelet. Puis Lucie eut un léger sursaut et s’écria : « Voilà l’éclair ! ». Et levant la main, elle ajouta : « La voilà qui vient ! La voyez-vous ?… ». A la fin de l’apparition sur un chêne-vert, la Sainte-Vierge ouvrit les mains, dont l’éclat se projeta vers le soleil. Instinctivement, Lucie s’écria : « Oh ! regardez le soleil ! » A l’exclamation de l’enfant, tout le monde leva la tête pour voir ce qui se passait.   
 .

C’est alors qu’une foule innombrable pu contempler à loisir, pendant une douzaine de minutes, un spectacle grandiose, stupéfiant et vraiment unique au monde !
Tout à coup, les nuages se déchirèrent largement, laissant voir une grande surface du ciel bleu. Et dans ce vaste espace sans nuage, le soleil apparut au zénith, mais avec un aspect étrange ! Aucun nuage ne le voilait, et cependant, tout en étant brillant, il n’éblouissait pas et on put le fixer à volonté ! Tout le monde contempla avec stupeur cette sorte d’éclipse d’un nouveau genre. Soudain le soleil trembla, s’agita, fit des mouvements brusques pour finalement se mettre à tourner vertigineusement sur lui-même comme une roue de feu, lançant dans toutes les directions, comme un projecteur gigantesque, d’énormes faisceaux de lumière, tout à tour verts, rouges, bleus, violets, etc. ; il colorait de la façon la plus fantastique les nuages, les arbres, les rochers, le sol, les habits et les visages de cette foule immense qui s’étendait à perte de vue ! Et pendant que la foule haletante contemplait ce spectacle saisissant, les trois enfants voyaient apparaître à côté du soleil la Sainte Famille. 
Au bout de quatre minutes environ, le soleil s’arrêta. Un moment après, il reprit une deuxième fois son mouvement fantastique et sa danse féerique de lumière et de couleurs. De nouveau, au bout de quelques minutes, le soleil arrêta sa danse prodigieuse comme pour laisser reposer les spectateurs. 
Après une courte halte et pour la troisième fois, comme pour donner aux assistants le loisir de bien contrôler les faits, le soleil reprit, plus varié et plus coloré que jamais, son fantastique feu d’artifice, sans doute le plus grandiose et le plus pathétique que les hommes aient jamais pu contempler sur la terre. Et pendant l’inoubliable douzaine de minutes que dura ce spectacle unique et saisissant, cette foule innombrable était là en suspens, immobile, extatique, presque sans respirer, contemplant ce drame qui fut aperçu distinctement à plus de 40 kilomètres à la ronde : L’illustre poète portugais, Dr Alfonso Lopes Vieira, témoigna l’avoir vu à 10 lieues de Fatima, alors qu’il ne s’y attendait nullement. 



C’était le« grand miracle » promis qui se réalisait exactement au jour, à l’heure et à l’endroit désignés d’avance, et qui devait « obliger » les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que Notre-Dame du Rosaire leur apportait du ciel ! Mais ce fut la  chute vertigineuse du soleil qui fut le point culminant du grand prodige, le moment le plus pathétique et le plus divinement poignant, qui acheva de rapprocher complètement de Dieu toutes ces âmes, par un acte sincère de contrition et d’amour. En effet, au milieu de sa danse « effarante » de feu et de couleurs, telle une roue gigantesque qui à force de tourner se serait dévissée, voici que le soleil se détacha du firmament et, tombant de côté et d’autre, se précipita en zigzag sur la foule atterrée, irradiant une chaleur de plus en plus intense (témoignage du Dr Domingos Pinto Coelho : non seulement on voyait le soleil tomber du ciel, mais on sentait l’augmentation progressive de la chaleur avec l’approche du soleil, ce qui sécha vite les habits trempés des spectateurs), et donnant à tous les assistants l’impression nette de cette fin du monde prédite dans l’Evangile, où le soleil et les astres doivent se précipiter en désordre sur la terre !

Alors, de cette foule épouvantée, s’échappa soudain un cri formidable, une clameur intense, traduisant la terreur religieuse des âmes qui se préparent sérieusement à la mort, en confessant leur foi et en demandant à Dieu pardon pour leurs péchés. « Je crois en Dieu le Père Tout-Puissant » s’écrièrent les uns. « Je vous salue Marie ! », s’exclamèrent les autres. Et d’un seul mouvement, tombant à genoux sur ce sol transformé en un bourbier de terre glaise, les spectateurs récitèrent, d’une voix entrecoupée de sanglots, le plus sincère acte de contrition qui ne soit jamais sorti de leur cœur ! 



Enfin, s’arrêtant tout à coup dans sa chute vertigineuse, le soleil remonta à sa place en zigzaguant comme il en était descendu. Les gens se relevèrent visiblement soulagés et chantèrent ensemble le Credo ! Et alors que tout le monde était avant trempé jusqu’aux os, chacun eut la douce surprise de trouver ses habits absolument secs. Il y eut même une guérison d’une femme tuberculeuse, qui était restée de longues heures toute trempée.

(Source texte: Chrétien Web)

lundi 8 octobre 2018

Gâteau léger aux noisettes



Voici un gâteau qui devrait plaire aux gourmands qui se promènent sur ces pages.... 
Pour un jour de fête ou pour un dimanche en famille, il est toujours très apprécié!

Pour le gâteau:
4 œufs
80/100g de sucre
125 g de farine
1/2 sachet de levure
3 c à s d'huile de tournesol ou maïs
1/2  c à c d'extrait de vanille
10 g de beurre
Sel.

Pour la crème au beurre:
175 g de beurre 
125 g de sucre 
3 jaunes d’œufs 
2 sachets de sucre vanillé
50 g de poudre de noisettes

Pour décorer:
50 g de noisettes
100 g de sucre
2 c à s d'huile
2 c à s de confiture d'abricot

Préparation du biscuit:
Préchauffer le four à 180°

Dans le bol mettre les jaunes d’œufs avec le sucre.  Mélanger 4 mn/Vit4. Les jaunes blanchissent et augmentent de volume.
Ajouter la farine, la levure, la vanille et l'huile.  Mélanger 3mn/Vit3
Si l'appareil parait un peu trop épais ajouter 25 g d'eau et continuer de mélanger quelques secondes.
Réserver la pâte dans un saladier. Bien nettoyer et sécher le bol.
Mettre le fouet, les blancs d’œufs et une pincée de sel.
Mélanger 4mn/Vit4
Incorporer les blancs délicatement aux jaunes avec une spatule. 
Beurrer et fariner un moule de 20 cm *.(Voir remarques) Verser la pâte dans le moule et enfourner pour 45 mn **
Vérifier la cuisson du gâteau et laisser refroidir sur une grille après démoulage.   


Préparation de la crème noisette au beurre:

Dans le bol du TM, mettre le sucre et mixer 10s/Vit10. Racler la paroi avec une spatule.

Ajouter le fouet, le beurre mou *** coupé en petits morceaux  et le sucre vanillé, mixer 2mn /Vit 4. 
Racler la paroi avec la spatule. 
Ajouter les jaunes d’œufs, le sucre ainsi que la poudre de noisettes et mixer 2mn /Vit 4.

Couper en 2 horizontalement le biscuit bien refroidi. Poser un disque sur une plaque à pâtisserie. (éventuellement recouverte d'une feuille silicone)   
Le tartiner  avec une moitié de la crème. Poser l'autre disque sur la crème et garnir le dessus et le bord avec une spatule inox ( ou une grande lame de couteau). Mettre 1 heure au réfrigérateur.

Pendant ce temps, faire cuire 100 g de sucre dans une casserole, avec 4 c à s d'eau, à feu doux jusqu'à obtention d'un caramel d'une jolie couleur dorée. Huiler une plaque à pâtisserie et verser le caramel. L'étaler avec une spatule et le laisser refroidir.



Mettre les noisettes dans le bol du TM et mixer grossièrement 4s/Vit6 
Faire fondre la confiture, napper le dessus du gâteau. 
Casser le caramel en morceaux et les poser sur le pourtour du gâteau. Décorer le bord avec les noisettes concassées. Transférer délicatement le gâteau sur un joli plat de service. Conserver au frais et le sortir environ 1 heure avant de le déguster.

Remarques: 
* Si vous ne disposez pas d'un moule de 20 cm mais d'un plus grand, votre gâteau sera plus large et moins haut. Il sera plus difficile de le couper en 2. De même la proportion de crème ne suffira pas à garnir l'intérieur et l'extérieur.
Pour ma part j'utilise un moule de 26 cm. Je ne coupe pas le gâteau en 2 et garni généreusement le dessus et le pourtour du gâteau. 
** Pour ce moule de 26 cm, je réduis le temps de cuisson à 30 minutes.

***Il est très important que votre beurre soit bien mou, (mais pas fondu) sinon il risquerait de bloquer les couteaux. Pensez à le sortir d'avance.