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mardi 27 septembre 2016

Neuvaine à Saint-Michel Jour 7


Le sacre d'Henry IV.

Cérémonies du sacre et couronnement d’Henri IV, lavis et plume sur papier, par Desmaretz, fin XVIe s. BnF, Qb1 1594, Inv. Mss. Fr.
Suite de la neuvaine proposée par Hozana

«  Là fut vu de toute l’assistance, étant en indicible nombre près de sa Majesté, saint Michel, l’ange gardien de la France, en façon d’un jeune enfant comme en l’âge de 6 ou 7 ans, signalé par excellence en vêtement et revêtu de blanc, ainsi qu’ordinairement les peintres nous dépeignent les anges, qui, tout au long de la cérémonie, se tint au côté du roy, et icelle finie, disparut aussitôt. » 

Tel est le témoignage de l’écrivain André Favyn sur la cérémonie du sacre d’Henri IV, le 22 mars 1594.

Cette anecdote vient s’ajouter aux nombreuses manifestations de l’attachement de la France à l’archange saint Michel. Ce que nous rapporte ici l’écrivain, c’est la rencontre de deux princes qui se reconnaissent mutuellement : Michel, prince des anges, et Henri IV, roi de France. A cette époque, la France sort tout juste du terrible conflit qui opposa catholiques et protestants.

Le sacre d’Henri IV représente beaucoup pour notre pays : issu de la mouvance protestante, le nouveau monarque doit réunifier le pays, et il ne le pourra qu’en tant que roi légitime. L’apparition de saint Michel lors de la cérémonie du sacre est en quelque sorte une reconnaissance officielle de cette légitimité, et une assurance de sa protection renouvelée.

Peinture sur écorce à la manière d’icônes par Agnès.
La suite du témoignage d’André Favyn montre que le roi reconnût également l’archange comme tel, et s’en réjouit : «  (…) Le roy l’ayant fixement contemplé tout au long de la messe fut pris en son cœur d’une telle réjouissance d’allégresse et d’espérance d’avoir raison de ses ennemis qu’il dit tout haut à l’assistance ces paroles : nos ennemis sont perdus puisque Dieu nous a envoyé ses anges à notre secours. »
Ce sacre est donc à la fois un retour à la paix, et un renouvellement du lien qui unit saint Michel à la France.

 Méditation : Garder un cœur d’enfant capable de se réjouir


Cette manifestation de saint Michel diffère un peu des celles que nous connaissons. Ce n’est pas l’archange exigeant qu’on lui érige une chapelle, ni le guide invitant Jeanne d’Arc à combattre, ou encore le garant de la victoire de Clovis ou Charlemagne. 

Le contexte est plus solennel, événement plus festif. En apparaissant sous la forme d’un enfant, l’archange nous rappelle deux choses essentielles. La première est qu’il y a un temps pour tout : 
« Un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser(…) » (Ecclésiaste, 3.1-15). 
Avec le sacre du roi, nous sommes dans le temps de la réjouissance, et nous devons le célébrer, puisque même l’archange lui-même a tenu à le faire.

Peinture sur écorce à la manière d’icônes par Agnès.
Par ailleurs, le choix de cette apparence nous rappelle une deuxième chose : l’importance de savoir garder un cœur d’enfant. Ce sont les paroles mêmes du Christ : « Si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. »

Il ne s’agit pas bien sûr de régresser et d’adopter une attitude immature, mais au contraire de mûrir tout en préservant cette simplicité de l’âme d’enfant, celle qui maintient notre confiance en Dieu, comme l’enfant a confiance en ses aînés. C’est le cœur d’enfant qui nous fait nous émerveiller des belles choses de ce monde, c’est par lui que nous retrouvons Dieu dans ses œuvres. C’est en enfants que nous devons accueillir son règne, tout simplement parce que nous somme ses enfants.


Intention de prière pour la France.


Prions pour que l’âme d’enfant de notre France triomphe de la tristesse environnante. Qu’elle se souvienne de sa jeunesse chrétienne où elle était alors la fille aînée de l’Eglise. Qu’après ce temps de peine, saint Michel et Notre Dame donnent à notre pays le temps de la joie.

Dire un "Notre-Père", un "Je vous salue Marie" et un "Gloire au Père".




Intention de prière pour nous.

Peinture sur écorce à la manière d’icônes par Agnès.

Dans les combats que nous menons (spirituel, militant etc.) il peut nous arriver, sûrs de l’importance de notre mission, de passer à côté des joies simples de l’existence ou de voir toujours ce qui ne va pas. 
Saint Michel est l’ange du combat et pourtant, dès que l’occasion se présente, il prend l’apparence d’un petit enfant pour aller se réjouir avec toute la France ! 
Demandons-lui de nous obtenir la grâce de nous émerveiller et de nous réjouir. Prions pour voir d’abord ce qu’il y a de positif, et reprenant la prière de Saint François d’Assise : 
« Là où est le désespoir, mettons l’espérance. Là où sont les ténèbres, mettons la lumière. Là où est la tristesse, mettons la joie. »

Dire un "Notre-Père", un "Je vous salue Marie" et un "Gloire au Père".



Dire la prière de Léon XIII à saint Michel Archange :

Saint Michel Archange, 
Défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. 
Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. 
Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. 
Ainsi soit-il.



Faire le signe de croix.


IMPORTANT :

Pour le dernier jour de la neuvaine, il serait bon que nous assistions à la messe en l'honneur de Saint-Michel.

Pour ceux qui le peuvent, nous vous donnons rdv le 29 septembre à Paris, à l'église Saint-Michel des Batignolles à 19h pour la messe qui sera célébrée par Monseigneur Santier (métro la fourche, 3 Place Saint-Jean, 75017 Paris). Les intentions de prière de cette messe seront celles du dernier jour de la neuvaine. 

Pour ceux qui n'habitent pas à Paris, prêtres ou laïcs, n'hésitez pas à  organiser / vous retrouver à une messe dans votre paroisse.



 Je prends un instant pour méditer toutes ces choses
dans mon cœur (cf Luc 2,19)