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vendredi 17 août 2012

Le quinoa :sacrée petite graine !


Quinoa cru.


















Le quinoa ressemble à une céréale, est consommé comme une céréale, mais… ce n’est pas une céréale ! Il est le cousin de la blette, de la betterave et de l'épinard.

Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter cette plante aux petites graines extraordinaires !


Côté diététique, le quinoa n'étant pas une graminée, il ne pose pas les mêmes problèmes d'intolérance au gluten que le blé. 
Très nutritif, le quinoa apporte des protéines (14 %) avec 8 acides aminés essentiels, des acides gras insaturés (plus de 80 %), des minéraux (dont calcium, magnésium, fer, phosphore, manganèse, cuivre ...) et des vitamines (B, B2, C, E...). Pauvre en lipides il est  donc peu calorique.

Le quinoa constitue un apport en fibres non-négligeable (plus de 10 %),  ce qui permet de le considérer comme un aliment de prévention des maladies cardio-vasculaires.
Il normalise les taux de glucose, d'insuline et de cholestérol. Le fer qu'il détient permet lui, de lutter contre l'anémie.

Enfin, l'absence de gluten dans le quinoa le rend très digeste. Il est toutefois important de noter qu'il est déconseillé de nourrir les enfants de moins de deux ans avec du quinoa.
Quinoa cuit


Côté cuisine, le quinoa se prépare facilement en 15 minutes, il  s’adapte à toutes les préparations culinaires : salades fraîches en version salée ou sucrée, accompagnement de viandes et poissons, en potage, en farce, en porridge, sauté aux petits légumes, en substitut du boulgour dans le taboulé ou de la semoule dans le couscous…

On le trouve sous diverses formes :
Graines  blondes, rouges, noires, lait (boisson végétale), farine, crème (farine précuite), soufflé nature ou enrobé (mueslis), flocons, flakes, pâtes….
On ne s’ennuie pas en cuisine avec le quinoa !

Comment le cuire ?
Compter environ 80 gr de quinoa par personne.

Avant de le cuire, il est conseillé de le rincer afin d’éliminer les éventuels résidus de saponine qui pourrait le rendre amer.

Pour cela placer le quinoa dans un grand récipient, et couvrir d’eau. Laisser tremper quelques instants, puis égoutter à l’aide d’une passoire ou d’un chinois très fin (les graines de quinoa sont minuscules !)

Verser le quinoa dans une casserole, et couvrir de 2 fois son volume en eau. Pour certaines recettes où il doit rester al dente, un volume et demi suffira. Porter l’eau à frémissement, puis réduire le feu et laisser cuire doucement pendant 10 minutes à couvert.

Ôter du feu  et laisser gonfler 5 minutes. Pour savoir si le quinoa est cuit, c’est facile : on doit voir apparaître son germe, et la graine doit être translucide.

Il est à conseiller à tout le monde, et plus particulièrement à tout ceux qui cherchent à enrichir sainement leur alimentation (végétariens, femmes enceintes et allaitantes, adolescents, sportifs de haut niveau et personnes âgées qui se nourrissent peu ou mal)

Collecte de graines de quinoa à 4.200 m d'altitude, limite supérieure d'extension des cultures


Un peu d’histoire.
On pense que la domestication du quinoa s’est faite en même temps que celle du lama, il y a 
6 000 ans à 7 000 ans dans les Andes de l’Amérique du Sud, la plante et l’animal vivant en mutuelle dépendance depuis des temps immémoriaux. 
D’autant plus que le quinoa était, et est toujours, l’une des rares plantes à pouvoir survivre dans le milieu inhospitalier de l’Altiplano andin, où vivait le guanaco, ancêtre du lama.

Enrichi par le fumier des animaux, le sol des enclos primitifs construits par les premiers éleveurs agriculteurs constituait un milieu idéal pour la germination des graines de quinoa qui avaient échappé au processus de digestion. Dans ces conditions, la plante croissait rapidement et devait donner d’excellents rendements, ce qui n’a certainement pas échappé aux humains en quête de grains pour se sustenter.
Culture quinoa rouge


Plante sacrée des Incas, qu’ils qualifiaient de chisiya mama, littéralement « Graine mère», le quinoa a largement contribué à l’expansion de cette grande civilisation. 

Toutefois, les Espagnols considérèrent le grain indigène avec mépris et en interdiront la culture au profit de celle du blé et de l’orge. Si bien qu’au cours des quatre siècles suivants, il périclitera, ne persistant que dans les endroits incultes et éloignés des centres de décision de l’administration espagnole. 

Encore aujourd’hui, il est la principale source de protéines pour la majorité de la population dans l’Altiplano Sud de la Bolivie. En effet, sur les 25 000 familles qui y vivent, on estime que près de 20 000 en dépendent entièrement pour leur subsistance, à l’exclusion de tout autre type de culture ou d’élevage.

Dans les années 1970, les Occidentaux prennent conscience de la nécessité de modifier leurs habitudes alimentaires et découvrent le précieux grain des Incas, dont la teneur en protéines et, surtout, la qualité de ces dernières, surpassent celles des céréales classiques. Si bien que sa consommation augmente progressivement en Europe et en Amérique du Nord.

Le quinoa est aujourd’hui cultivé dans d’autres pays, notamment aux États-Unis et au Canada, et des expériences sont en cours pour le cultiver en Europe.  On en cultive aujourd’hui en Anjou.

Toutefois, certains affirment que le Quinoa Real, qui est produit dans le climat hostile de l’Altiplano bolivien, est de loin le meilleur.


J’espère que cet article vous aura plu et vous donnera envie de cuisiner le quinoa !