Peinture de Bernard de Lamonerie. |
Évangile selon St Jean chapitre 10, 11-18
Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
Les leçons du Berger
Copyright Judith Mehr -
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« Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et je connais le Père ».
Le Seigneur parle ici d’un haut niveau de connaissance. Imagine un moment, si tu le peux, la profonde intimité qu’il y a au sein de la Trinité, la connaissance mutuelle et éternelle que le Père et le Fils ont l’un de l’autre. Et c’est avec cette même profondeur que Jésus nous connaît !
En revanche, comment peut-il dire que nous le connaissons, nous aussi, dans la même mesure ? Dieu n’est-il pas toujours un très grand mystère pour nos petites intelligences ? Quelle est cette connaissance que Jésus pense que nous, ses brebis, avons de lui ?
« Connaître » dans le langage biblique, c’est beaucoup plus que la compréhension intellectuelle d’un sujet. Connaître quelqu’un, c’est être en communion d’intimité avec lui, c’est-à-dire l’Aimer. La connaissance est une condition pour aimer. Nous ne pouvons pas aimer ce que nous ne connaissons pas. Et donc, pour être aimé il faut se donner à connaître aux autres, au risque qu’ils n’aiment pas ce que nous dévoilons de nous-mêmes. Être connu et aimé comporte le risque de la vulnérabilité.
Jésus nous connaît et nous aime tels que nous sommes, et nous avons l’assurance que cet amour est fidèle, qu’il ne change pas, qu’il va jusqu’au bout, en donnant sa vie par amour pour nous. Il nous a fait connaître son amour, Il a pris le risque de se faire connaître en dévoilant son affection pour nous. Maintenant qu’on le connaît, comment ne pas l’aimer ?
Mon bon berger, merci pour le don de ta vie et ton amour.
Donne-moi de me laisser aimer par toi, car il n’est pas toujours facile de se laisser aimer.
C’est en recevant ton amour que j’apprends à aimer.
Que je puisse te connaître et aimer de plus en plus pour, ensuite, te donner à connaître à ces brebis qui sont encore loin de ton troupeau.
D'après une méditation de Carmen Fernandez, consacrée.
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