Épiphanie (Mot grec qui veut dire manifestation) se
disait d’un roi quand il venait visiter une ville. Cet évènement donnait lieu à
des illuminations, des fêtes et privilèges.
De même, la fête de l’Épiphanie célèbre, Celui qui «
vient visiter son peuple » (Lc 1,68), Celui qui se manifeste en gloire. Ce
n’est plus l’enfant caché dans la crèche, c’est le Roi-Prêtre auquel l’Eglise,
comme les mages, apporte les présents de son action de grâce et de son cœur
entièrement donné.
L'évangile dit : "Ils se prosternèrent et
l'adorèrent. Ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent
de l'or, de l'encens et de la myrrhe."
L'or est la marque de la royauté,
l'encens, celle de la divinité,
la myrrhe, utilisée dans l’embaumement, celle
de la renaissance.
Quant à l’habitude de représenter ces mages sous les
traits d’un Noir, d’un Jaune et d’un Blanc, elle extrapole certes sur ce que le
texte ne précise pas, mais elle ne trahit nullement la théologie universaliste
de l’évangéliste Matthieu. Alors que les scribes d’Israël rechignent à
reconnaître en cet enfant le Messie, ce sont en effet d’obscurs païens
étrangers qui viennent lui présenter leurs hommages !
La fête prend aussi une couleur missionnaire,
universaliste : ces mages, venus de loin, représentent tous les peuples du
monde.
Nous fêtons aujourd’hui les jeunes Eglises d’outre-mer venues tard à la
foi, mais avec toute l’ardeur et tout le dynamisme de leur jeunesse.
Nous
fêtons encore - eh oui ! - ces hommes et ces femmes qui cherchent Dieu sincèrement,
parfois en méprisant l’Eglise. De bonne foi, tel Saint Paul dans son ardeur « pure »
de pharisien.
Ah ! Qu’ils aient, comme Saint Paul sur le chemin de Damas, une bienheureuse épiphanie !
Que Dieu les
illumine de cette lumière dont l’étoile des mages est annonciatrice !
Joyeuse Épiphanie à vous tous !
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