Rome 2/3

 

 
Que de beautés, que de merveilles !
Nous nous sommes laissés conduire, sans nous mettre la pression pour voir absolument ceci ou cela.

Nous partions le matin avec la liste des "incontournables" d'un quartier et nous rentrions le soir avec la joie de nombreuses autres découvertes fortuites.

De retour à la maison, difficile de faire le tri parmi toutes les photos prises au gré de nos visites. 
Voici pour vous ( et pour moi) quelques clichés, fragments de souvenir, de sensations, d’émotions. Photos sans aucune prétention technique. J’espère qu’elles vous toucheront, un peu, beaucoup et vous donneront l’envie de voir (ou revoir) cette ville magnifique.

En cliquant sur les photos, vous devez pouvoir les agrandir.
 
La basilique Saint Pierre:

Construite à l'emplacement du tombeau de Saint Pierre, apôtre du Christ, à proximité de l'ancien cirque de Néron dans lequel Saint Pierre fut supplicié ainsi que de nombreux chrétiens.

Après l’Eucharistie dominicale avec le Pape François, nous sommes allés visiter et nous recueillir dans la basilique Saint Pierre. 

Quittant la belle architecture de la place, nous pénétrons à l’intérieur où je ne pense pas avoir été la seule à être époustouflée par la majesté du lieu.

Impressionnant baldaquin du Bernin à colonnes torsadées. Il est placé au-dessus de l'autel Papal et du tombeau de Saint Pierre.

 




Gigantesque coupole conçue par Michel Ange. Elle est largement éclairée par 16 fenêtres. Le bord de la coupole porte la mention en latin "Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon église et je te donnerai les clefs du royaume des cieux". Des mosaïques représentant le royaume céleste décorent la coupole.

La statue de Saint Pierre tenant les clefs des cieux est datée du XIIIème siècle.
 
La cathédrale de Rome: Saint Jean de Latran.

Le Pape en est l'évêque. Il s'agit de la plus ancienne église, érigée en 320 par Constantin (Saint Pierre sera construite 10 ans après et ne deviendra résidence papale qu’au retour des papes d’Avignon). Elle est de ce fait la "mère et tête de toutes les églises". Elle est l'une des 4 basiliques majeures.



Le superbe sol, de style cosmatesque bien, conservé et date du XVème siècle. Le plafond en bois sculpté et doré du XVIème siècle a été également bien conservé.



De larges niches abritent les statues monumentales des 12 apôtres. Ici Saint Philippe.

Devinette: quelle hauteur la statue?

Réponse: 7 mètres!

L'abside est décorée d'une très belle mosaïque du IVème siècle mais profondément restaurée au XIIIème siècle. 
La mosaïque est chargée de symboles : le visage du Christ est placé au dessus d'une croix sur laquelle coulent les eaux du baptême. 
Ce flot se divise en 4 fleuves symbolisant les évangiles irriguant la Terre. 
Marie et Saint Jean sont de part et d'autre de la croix.

Dans l'abside le trône pontifical.

Le cloître gothique datant  du XIIIème siècle a conservé ces belles colonnes droites ou torsadées avec des incrustations  de style cosmatesque.

Un des tout premier siège papal

La seconde façade, qui donne sur la place Saint Jean de Latran et son obélisque, a un aspect très différent de la façade principale.
Décorée de pilastres, la loggia du premier étage sert à la bénédiction papale (le jour de la fête de  l'Ascension).




Le baptistère, l’escalier Saint et sa chapelle:

Le baptistère est accessible en ressortant de Saint Jean de Latran par la façade latérale. Octogonal datant du IVème siècle, de l'époque de l'empereur Constantin, il a été le seul baptistère de Rome pendant plusieurs siècles.

Bâtiment abritant l'Escalier Saint, la chapelle saint Laurent.

L'Escalier Saint a été ramené de Jérusalem par Sainte Hélène, la mère de Constantin. Cet escalier aurait été celui du palais de Ponce Pilate, que le Christ aurait gravi avant sa mort.
Il est de tradition de le gravir à genoux.
 



L'Escalier Saint mène à la très ancienne chapelle Saint Laurent (Sancta Sanctorum) chapelle privée des Papes. Elle contient de très précieuses reliques dont une icône du Christ dite achiropite, c'est à dire non faite par la main de l'homme, faite par un ange.
 

Peinte sur une planche épaisse, elle fut recouverte de lames d'argent et l'on ne voit plus que la tête et les pieds du Christ.
La tradition l'attribue à Saint Luc par l'intermédiaire d'un ange.

 
 
Au-dessus de l'entrée de l'abside de cette petite chapelle, se trouve l'inscription “NON EST IN TOTO SANCTIOR ORBE LOCUS” “il n'y a pas lieu plus saint au monde". 
Ce nom fait référence au Saint des Saints du temple de Jérusalem, où seul le grand prêtre pouvait entrer : c'est une chapelle privée pour le Pape. 
Non seulement nous avons eu la chance de pouvoir y pénétrer, mais le gardien devant s’absenter un moment, nous a demandé si cela ne nous gênait pas d’y être “enfermer” jusqu’à son retour! Nous avons pu rester ainsi une bonne dizaine de minutes seuls dans ce haut lieu spirituel.


Basilique des Quatre Saints Couronnés (Voir histoire ICI)
Vue de l’extérieur cette église fortifiée est très impressionnante. L’intérieur est très sombre, chichement éclairé par quelques ampoules. Mais les fresques du XIIIème siècle, parfaitement conservées, que nous avons eu le droit de photographier sans flash, sont particulièrement belles!
 
Dans cette salle, tout en longueur nous admirons les très belles fresques, qui illustrent la conversion de l'empereur Constantin au Christianisme.

Malade, Constantin voit en songe St Pierre et St Paul qui lui conseillent d’aller voir le pape et de de se faire baptiser.Baptême de Constantin et guérison de celui-ci.

Constantin remet la tiare et l’ombrelle au pape Sylvestre
 

Vénération des icônes de St Pierre et St Paul par le pape Sylvestre et l'empereur Constantin.

Sainte Marie Majeure:

En août 356 la Vierge apparaît au Pape Libère. Elle lui demande de construire une église qui lui sera dédiée, à l'endroit où il aura neigé durant la nuit.
Le 5 août au matin, une procession se dirige vers la colline de l'Esquilin indiquée par la Vierge pour y découvrir un espace recouvert de neige. Le Pape Libère construisit un premier édifice à cet emplacement...
La basilique Sainte Marie Majeure actuelle est le fruit de nombreuses transformations réalisées durant 13 siècles.



 Porte Sainte


 A gauche de la porte Sainte, la grande porte en bronze réalisée par Ludovico Pogliaghi en 1949, avec des épisodes de la vie de la Vierge, des prophètes, des Évangélistes et quatre femmes qui dans l'Ancien Testament préfigureront la Vierge.

Détail de la statue de Pie IX agenouillé en train de prier devant la chapelle du Saint Berceau. De la dentelle de marbre!

Ci-dessous de gauche à droite: 

- Majestueuse statue de la vierge de la Paix.
- Urne en or et argent contenant une relique de la mangeoire en bois de Bethléem, celle dans laquelle, nous dit la Tradition, Jésus bébé a été déposé .
- Détail de la statue de Pie IX agenouillé en train de prier devant la chapelle du Saint Berceau. De la dentelle de marbre!
- Et toujours les magnifiques dalles de marbre.





Saint Pierre aux liens:
Cette basilique fut construite vers 442, près des Thermes de Titus sur la colline de l'Esquilin ( proche de Sainte Marie Majeure) par Lancinai Eudossia, fille de Théodose II et épouse de Valentinien III.

Elle bâtit cette église pour abriter les chaînes de Saint-Pierre que sa mère Elia Eudocia récupéra d'un don du patriarche Juvénal lors de son voyage en Terre Sainte.

Selon la légende, le pape Léon Ier, voulut comparer les chaînes de Jérusalem de celles de la prison Mamertine qui servirent à emprisonner Saint Pierre à Rome, lorsqu'il les approchât l'une de l'autre, elles se soudèrent miraculeusement. (Lire Actes 12 (6-17) )


Reliquaire avec les chaines.        Peinture représentant Saint Pierre délivré par un Ange.


Le Moïse de Michel-Ange est partie intégrante d’un ensemble tout simplement remarquable, commandé par le cardinal Giuliano della Rovere, futur pape Jules II, dans le but d’orner son monument funéraire!
 
 
Sainte Praxède:

Toujours dans le quartier de Sainte-Marie-Majeure s’élève la discrète, mais non moins splendide, basilique Sainte-Praxède qui perpétue la mémoire d’une des deux filles de Pudens, ce sénateur qui, selon la tradition, accueillit saint Pierre dans sa maison.
Du fond du cœur, je peux dire que c’est cette église qui m’a le plus touchée, émue.
Elle est surtout connue pour ses mosaïques du IXème siècle, de style byzantin. Elles recouvrent l’abside dans une composition d’une grande unité. La chapelle de San Zenone, elle aussi entièrement décorée de mosaïques, est une pure merveille de couleurs et de lumière. 

 
De gauche à droite Théodora, auréolée d'un nimbe carré, est représentée en compagnie de Praxède  la Vierge Marie et Pudentienne. Au dessus l'Agneau au nimbe cruciforme se tient sur un rocher d'où jaillissent deux sources auxquelles viennent s'abreuver deux couples de cerfs et de biches.

Le Christ est représenté au sommet de la voûte, soutenu par des anges.

Santa Maria in aracoeli: (littéralement Sainte Marie de l'autel du ciel)

Toute proche du musée du Capitole l'accès de cette église se fait par un escalier de 124 marches de marbre, offert en ex-voto à la vierge, pour la remercier d'avoir épargné la ville de la peste de 1346.



Dans cette église il y a une dévotion au “Santo bambino” statuette en bois de l’Enfant Jésus qui est invoqué pour la guérison des malades.

Chaque 25 du mois (et nous y étions, par “hasard”!) il est de coutume de bénir l'huile pris dans la lampe qui brûle devant le Santo Bambino . 
Nous avons participé à cette cérémonie très priante: Après l’Eucharistie, suivie de l'Adoration et bénédiction du Saint Sacrement, l'huile bénie a été appliquée sur le front de chaque fidèle. 
L’Enfant Jésus est ensuite raccompagné en procession jusqu’à sa chapelle. Cette huile est alors distribuée en petites bouteilles pour être utilisée dans la foi et la prière, auprès des malades. 

Sainte Marie des Anges:

La basilique Sainte Marie des Anges et des Martyrs (Santa Maria degli Angeli e dei Martiri) donne sur la Place de la République. Son entrée discrète est intégrée à l'ancien mur en briques des Thermes de Dioclétien.

Le pape Pie IV (1559-1565) demande à Michel-Ange, alors âgé de 86 ans, d’intégrer une église dans une partie des thermes gigantesques fermés depuis plus de mille ans et servant de greniers et d’écuries.



L’autre particularité de cette église est la présence d'une grande ligne méridienne de 44 m qui court en oblique sur le sol du transept. 
Elle fut construite vers 1700 à la demande du pape Clément XI, homme de foi et de science pour fixer la date de Pâques et l'heure de midi. 
Un trou situé dans la chapelle de droite laisse passer un fin rayon de soleil qui se déplace sur le sol au fil des heures et des saisons et coupe le méridien à midi exacte. 
Toutes les horloges de Rome furent réglées à midi sur base de ce méridien jusqu'en 1846 où le coup de canon du Janicule prit la relève.

 
 
Le séminaire français:

Comme le monde est petit! Nous avons eu le plaisir de rencontrer un jeune séminariste de notre diocèse, alors que nous visitions la basilique Saint Pierre.

Rendez-vous fut pris pour partager un office de vêpres et une Eucharistie au séminaire français, situé juste derrière le Panthéon.  Notre jeune ami était très heureux de nous faire visiter son lieu de vie pour 3 ans! Et nous très heureux de vivre ces beaux moments avec lui!
Bonne continuation à toi Vincent.


Dans le chœur des mosaïques du père Marko Rupnick
Coupole de la chapelle
 
Eglise du Sacré-Cœur:


Il nous reste quelques heures avant de reprendre l’avion et nous avons le temps de visiter cette magnifique église dédiée au Sacré Cœur, toute proche de la gare Termini.

 
A suivre Rome 3/3: Monuments, musées, places et fontaines.